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NAKBA et SHOAH, à débats ouverts

Publié le 04 juin 2015 par Georgezeter
NAKBA et SHOAH, à débats ouverts

Ce pauvre "infidèle goyim" que je suis va tenter de comprendre un peu... Chez les arabes il y a Nakba, chez les juifs il y a ... Ces deux mots dans les deux cultures signifies Catastrophe.

Chez les arabes c'est LE jour de la catastrophe,(yawm al-nakba), alors que chez les juifs il n'y a pas date spécifique.

Chez les arabes cette catastrophe correspond à l'expulsion des palestiniens de leurs villes et villages entre 1947 et 1950. La date anniversaire étant fixée au 5 mai. Chez les juifs, cette catastrophe correspond à l'extermination systématique des Juifs perpétrée par le régime nazi durant la seconde guerre mondiale entre 1939 et 1945.

Ce qui différencies ces deux catastrophes, c'est que selon l'un des protagonistes ça a été perpétrée par l'autre; Ce sont les juifs, toujours selon les arabes qui ont commis cet acte sur des populations civiles:Entre novembre 1947 et la fin de 1950, entre 700 000 et 750 000 Arabes palestiniens sur un total de 900 000 fuient les territoires qui seront contrôlés par Israël à la fin de la guerre. 8 villes, plusieurs quartiers de Jérusalem et près de 400 villages dont 90 % sont détruits se retrouvent vidés de leur population arabo palestinienne. Il est très difficile encore aujourd'hui de dénombrer les victimes.

Définition d'un holocauste

- " Massacre, grande destruction de personnes, de choses, inspirés par une idéologie."[i]

- Donc, en suivant cette définition du Larousse je peux avancer que:

- Extermination programmée des juifs par les idéologues nazis par leur plan de la solution finale; et pour les arabes, destruction de la société palestinienne inspiré par les sionistes et leur Plan Daleth.

Et c'est là, que pauvre "infidèle goyim" je m'y perds, car, pour comprendre il faut être née dans la région, ou, palabres, salamalecs et autres מציאות sont de traditions.

Les historiens des deux camps s'écharpent pour détenir la vérité:

Pour les arabes:

- "Dans son ouvrage La guerre de 1948 en Palestine, Ilan Pappé présente la controverse et les points de désaccord entre le point de vue de Benny Morris[ii], celui de l'historiographie israélienne traditionnelle et celui des historiens arabes. Tout comme Morris, il s'oppose à la version des historiens israéliens traditionnels qui voyaient comme cause principale et prépondérante de l'exode palestinien des ordres de fuite venant du Haut Comité arabe ou des dirigeants des pays arabes. Il partage aussi le point de vue de Morris en ce qui concerne l'opportunisme dont firent preuve les autorités juives à la suite du départ de l'exode mais seulement en ce qui concerne la première vague de réfugiés. En effet, selon lui, " l'exode des Palestiniens, (dès la deuxième vague), résulte d'une action délibérée des dirigeants sionistes de Palestine ". Il partage en cela l'avis des historiens palestiniens et en particulier de Walid Khalidi selon lesquels le Plan Daleth serait " un projet de destruction de la société palestinienne "."

Pour les juifs:

- "Dans son ouvrage Palestine 1948 : war, espace and the emergence of the Palestinian refugee problem Yoav Gelber considère quant à lui que la cause principale de la seconde vague des réfugiés fut l'effondrement de la société arabe palestinienne qui sans le soutien administratif des Britanniques était trop fragile pour résister aux conditions de vie d'une guerre civile. Lui aussi conteste la vision des historiens israéliens traditionnels mais il rejette la vision des historiens arabes sur le Plan Daleth."

Pour résumer: d'un coté il y aurait des actions délibérées d'holocaustes avérées, et de l'autre seulement des actions de cause à effet supportées par le fait que n'étant plus protégés par les anglais, les arabes durent fuirent... Et c'est avec "ça" que l'on compte signer un accord de paix entre ces deux peuples...

Comparons, comparons...

Au moins, il y a controverses et discutions. Il y a même des remises en questions sur les faits, les lieux et le nombre de victimes. N'ayant pas la loi Gayssot à suivre et à appliquer, les historiens et intellectuels des deux camps, et le plus curieux des français qui eux peuvent échanger à perte de vue, donner des points de vue, revisiter l'histoire... Et ainsi, ces deux peuples de religions différentes continues malgré tout à échanger, il n'y a donc pas de "vérité" gravée dans le marbre...

Devrions on nous nous en inspirer?

Là, j'entre en terrain miné, car, poser la question c'est déjà faire du "révisionnisme"... Sauf que, par penchant, j'aime pouvoir me poser des questions concernant "l'inquestionnable", d'autant que l'histoire me passionne, et qu'il est pénible de devoir accepter qu'un pan, qu'une vison, qu'une analyse et surtout qu'une seule vérité soit érigée comme "inquestionnable", et ce depuis le procès de Nuremberg en 46.

Je lance le débat !!!

S'il vous plait pour une fois que les supporteur inconditionnels d'Israël soient pondérés et inversement que les "antis minorité organisée" soient calme; car tout d'abord pouvoir débattre est faire montre de devoir de mémoire; prenons exemple sur les palestiniens et les israéliens qui eux en plein conflit larvé vieux de 50 ans, continus le dialogue entre intellectuels de bonne volonté.

Georges Zeter/Juin 2015

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