Selon une source proche du dossier, Mohamed Benalel Merah a été arrêté non loin du cimetière de Cornebarrieu, en banlieue toulousaine, où a été inhumé son fils, tué par les forces de l’ordre après l’assassinat en mars 2012 de sept personnes, des militaires et des juifs dont trois enfants. Il était entendu en fin de matinée par la police aux frontières de Toulouse dans le cadre d’une procédure de droit au séjour, a ajouté une source policière.
Le père du tueur au scooter, «plutôt installé en Algérie», avait sollicité en mars le renouvellement de sa carte de résident à Toulouse, qui lui a été refusé le 9 avril, un mois avant la fin de sa validité, selon la préfecture. «Lorsqu’il y a le refus du renouvellement d’une carte de résident, ça vaut obligation de quitter le territoire», avait prévenu mardi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, interpellé par des députés de l’opposition réclamant l’expulsion immédiate de Mohamed Benalel Merah. «Cette obligation est désormais exécutoire, et elle sera exécutée», avait-il assuré.
Or, rien, vraiment rien, puisqu’il n’a rien fait de répréhensible, ne motive ce refus des autorités. Peut-être parce qu’il est le père du tueur ? Porte le même nom ? Il n’a pas la chance du Camerounais Stéphane Tiki, qui vit « légalement » en France sans-papier. C’est ce genre de deux poids deux mesures détestable qui montre que la France est dans une dérive politique crasse. Néanmoins, contrairement aux affirmations du ministre, il aura droit à tous les recours administratives habituelles préconisés par la loi et par conséquent, si le pouvoir outrepassait la loi en l’expulsant de facto, ce sera une violation flagrante des droits de l’homme…