Hemigamie. Ch1, p4

Les années passant, les options pour me faire un nom (parce que, disons-le tout net, j'ai toujours voulu être célèbre, et faire la Une des journaux pour quelque chose qui sortirait de l'ordinaire) se limitèrent sérieusement. Par exemple, très vite il devint évident que c'était râpé pour le prix Nobel de Physique, de Médecine ou de Chimie. Ça aurait été tout aussi mort pour le prix Nobel de Mathématiques s'il y en avait existé un.

La Littérature ? Ouais, bof. La Paix ? Pourquoi pas. Mais déjà dans les cours de récrés je n'étais pas vraiment celui qui sifflait la fin des bagarres. Ça ne s'arrangea pas avec le temps.

De toutes façons ça tombait bien. Faire la Une des journaux juste pour recevoir une médaille, même une médaille d'un million d'euros ? Non. Très peu pour moi.

Je ne pouvais même plus sérieusement me tourner vers le crime puisque la liste des meurtriers de masse ne cessait de s'allonger. Les tueurs en séries sortaient de partout comme le pop corn jaillissait d'un bol chauffé au four micro-onde. En plus, la vue de mon sang me faisait tourner de l'œil. Alors vous imaginez, celui des autres !

J'ai bien pensé à devenir comédien. Et oui ! Quoi de mieux pour être célèbre qu'être un acteur Oscarisé, Césarisé, Moliérisé (enfin pas trop pour celui-ci) ou Palme de Cannisé ? Être le nouveau Bruce Willis, le nouveau Robert de Niro ! Parce qu'il faut bien avouer que je n'avais pas vraiment le physique pour être le nouveau Brad Pitt, le nouveau Will Smith ou même le nouveau Jean Dujardin.