Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été très cochon. Non pas que je sois d’une hygiène douteuse, encore que, tout étant relatif, certains pourraient y voir matière à discuter mais aujourd’hui nous passerons vite fait sur cet angle de ma personnalité.
Ma carrière de cochon a plutôt débuté par la charcutaille. Saucissons et pâtés ont toujours fait mes délices et comme tout se mange dans ce bestiau, je vous épargne le long catalogue des spécialités qui me font saliver rien qu’à évoquer leurs noms. Est-ce cette ingestion très jeune des multiples parties de la bête, toujours est-il qu’à l’adolescence je me suis découvert une âme cachée de cochon. L’animal avait fait de moi sa chose et je me suis retrouvé très porté sur la dite chose. Très vite, toutes les cochoncetés n’ont plus eu de secrets pour moi. A l’heure où de nos jours on se pâme devant les vidéos Youtubesques de petits chats, moi je me souviens d’une époque où les films cochons me semblaient très attrayants et instructifs pour qui veut connaitre la vérité sur les queues en tire-bouchon.
Cochonnez, cochonnez, il en restera toujours quelque chose. Même si avec le temps qui passe et l’âge qui s’avance, la bête se calme. Une chose est certaine, jusqu’à mon dernier souffle il me restera quand même les histoires cochonnes. A moins que devenu trop sénile je n’aie plus goût ou souvenir que de l’histoire des Trois Petits Cochons ? Un conte qui m’est revenu en mémoire ces derniers jours quand lors d’une balade dans une célèbre ville normande chère à Bruno Coquatrix, je suis tombé en arrêt devant ce qui ressemble fort à la maison de Naf-Naf, le plus malin des trois frères (pour rappel la fratrie comprenait aussi, Nif-Nif et Nouf-Nouf) !