Robert Rousseau est de retour. Au propre comme au figuré. Et il a vraiment du boulot. D'abord il doit s'occuper de régler les affaires de sa mère, morte alors qu'il était encore au Japon pour sa précédente enquête (si bien décrite dans Gaijin !) C'est en rangeant la maison que Rousseau tombe sur une très vieille photographie de sa mère dans une situation assez gênante quand elle tombe entre les mains d'un fils ! Qui est donc cet homme couché sur elle ? N'avait-elle pas été une femme fidèle, austère ?
Ensuite, voilà que les affaires internes d'Interpol (en tous cas l'équivalent des bœufs-carottes à Interpol) se sont mis en tête de chercher des poux dans celle de Rousseau à propos justement des événements qui se sont produits au Japon quelques semaines plus tôt.
Enfin, et c'est tout de même le plus embêtant, Rousseau se retrouve soupçonné du meurtre d'un homme qu'il avait rencontré la veille. Cet homme secret, qui s'appelle peut-être Ari Goldstein, semblait se préoccuper des milieux islamistes liés à M. Merah. Dans le but de lutter contre ces réseaux, Goldstein n'avait rien trouvé de mieux que de demander à Rousseau de pirater les serveurs d'Interpol, dans le but, selon lui, d'éviter une série attentats imminents.
Autant dire que le retour de Rousseau à Lyon ne se passe pas exactement comme il l'aurait souhaité ! Surtout quand la menace des attentats devient réalité, et que Rousseau se voit dans l'obligation d'aider la police à éviter un nouveau bain de sang, sans pour autant admettre qu'il possède des renseignements vitaux.
Comme c'était déjà le cas dans Gaijin, l'auteur nous offre un roman dense et qui fourmille de détails qui rendent très vivants les personnages ainsi que les lieux. Le style très clair permet de se concentrer sur les intrigues, car Rousseau se retrouve obligé de mener deux enquêtes parallèles, dont une sur ses propres origines.
Et pas le temps de s'ennuyer, car les deux enquêtes sont menées tambour battant, et avec maestria. On y apprend même comment ouvrir une portière de voiture simplement avec une balle de tennis !
C'est avec plaisir qu'on lit " Infidèle " et avec tristesse qu'on arrive au mot " fin "