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LE VALET DES COEURS 11
Par Jean-Marie Pieri
Chapitre 11
JE DE MANCHE ET JE DE DUPES.
Le roi avait rassemblé sa tribu: fifres et sous- fifres, esclaves et parasites compris en prévision du congrès qui verrait triompher les idées de la rose au cours d’une grand messe autour des militants, à commencer par « le plus gland » d’entre eux l’inénarrable Jardinier et son début de calvitie brillante J-C. Amour- délice- désolation, surnommé le nonce pour ses discours sirupeux.
Le ban et l’arrière-ban, tous avaient promis d’en être, des sommités Pâle Torero, Madame Ex, la charmante mais peu léniniste VLKSM aux yeux de biche, le boute-en-train Fidèle, le joyeux luron de Noël, triste Fifille de…, le Faux- Jeune Vrai-vieux à la ramasse, la Dame des quinquets du Nord et celle des iles… en un mot toute la bande de la roseraie, y compris les fonctionnaires dodus des ministères, journalistes ventripotents à la botte du pouvoir.
De jeunes roses en bouton à peine écloses de la grande école à former des incapables, aux formes encore imprécises et graciles, d’autres plus nerveuses et déjà expérimentées aux silhouettes aguichantes et délurées faisaient leurs premieres épines dans la carrière.
Plus loin prenaient la pose d’étonnantes divas, seul moyen d’être vues à partir d’un certain âge, la concurrence était féroce pour parvenir à ses fins il fallait mentir, intriguer, écraser les pieds de l’adversaire, bref avoir une conscience très élastique.
Des guêpes en nuées, si odorantes et si fraîches tourbillonnaient autour du roi tout sourire et tout miel, il adorait ces jeunes pousses, des oeillades à en perdre la raison, ainsi que des rendez-vous aléatoires s’échangeaient à coups de sms! Le roi était frivole à n’en plus finir!
Un peu à l’écart, dans les travées se pressaient d’énormes bouquets aux pétales fripés et défraîchis qui préféraient se réfugier dans la pénombre, plutôt que d’affronter la lumière des spots. Leur temps était révolu, vieilles maîtresses encore palpitantes qui s’accrochaient à un semblant d’illusion, voire un reste de beauté d’anciens festivals, ombres vacillantes et tragiques du passé!
Le petit cabotin sautillait d’un groupe à l’autre; il avait réussi à dissimuler ses petits problèmes de peau avec d’improbables lotions revigorantes et astringeantes, saluant chacun selon ses mérites: agents d’ambiance, comparses et complices, flagorneurs stipendiés, la claque habituelle l’accompagnait sous les ors du royaume de Candy!
⁃ Je suis fidèle à mes promesses, fit-il ravi et cérémonieux, je maîtrise tout dans les derniers détails, le chômage ne progresse plus aussi vite qu’avant… (il toussa d’émotion)
Il reprit l’air sucré, roulant des yeux et battant des paupières, un tour de Dieu qu’il imitait à la perfection.
⁃ « Tout ce qui peut apporter de la stabilité, de la cohérence, de la visibilité est bon pour l’action que je mène. »
A cet instant historique, il prit la pose de Napoléon à la bataille d’ Austerlitz, un silence respectueux se fit, suivi par un tonnerre d’applaudissements. Tout émoustillé il repartit de plus belle.
⁃ J’ai des principes et je les applique, l’heure de la redistribution des richesses est venue! (coups d’oeil à droite et à gauche, tout allait bien) … il faut poursuivre dans le même sens, je réforme dans un esprit de reconnaissance des erreurs de nos prédécesseurs pour un meilleur vivre ensemble en adaptant notre pays à une réalité et à une conjoncture économique nouvelles, (clin d’oeil hilare) … je restaure l’image de mon pays fracturé et divisé socialement, tous s’y emploient dans mon gouvernement (Toréro fit la grimace) … le budget est bouclé, la dette jugulée et les déficits réduits chacun à son niveau travaille au redressement de l’économie, l’innovation repart, l’instauration du compte pénibilité dans l’entreprise va motiver les salariés, encourager les chefs d’entreprise, il faut diversifier nos ventes et s’adresser à une autre clientèle, une réforme fiscale en profondeur avec un prélèvement direct à la source va gommer les inégalités, voilà nos objectifs pour les années à venir … je n’écoute plus cette opposition timorée qui ne sait que se lamenter… je tends une main secourable à ceux qui chassés de leur pays en guerre veulent échapper à la misère et à la mort… (les mines des courtisans s’allongeaient, comment faire pour nourrir et loger des hordes de migrants qui s’abattaient sur le royaume) … j’entends bien votre trouble et seul un meilleur partage permettra à ces malheureux de s’intégrer, un toit, un travail et un minimum légal de ressources, la réforme de l’éducation engagée avec bonheur par notre ministre y pourvoira… nous avons contenu les dépenses et la croissance repart, j’ai bon espoir… en un mot j’ai tenu mes promesses… tout pour l’emploi, tout pour la jeunesse, pour l’avenir gardons l’esprit de réforme, car rien n’est pire que le status-quo, je sais trois ans d’efforts c’est long, mais n’abandonnons pas les plus fragiles et faisons confiance à la diversité, nos choix sont tenus et cohérents… j’entends bien les critiques et…
Le miroir, fierté de la grande salle de réception vibrait sous la houle du mensonge, un flot d’absurdités se déversait à n’en plus finir de la bouche du roi; un tsunami de mots et de paroles obscènes roulait en cascades purulentes, le roi trépignait et comme pris de folie enchaînait les phrases les plus folles en d’interminables anaphores sans queue ni tête.
Un vent mauvais souffle sur le palais, pensa Toréro exaspéré, mes nerfs lâchent, il faut me méfier et il réprima ce tremblement caractéristique remarqué par ses pairs.
L’or rouge du cadre vénitien semblait bouillir d’indignation, il s’embrasait, l’entrelac des feuilles d’acanthe frémissait, gonflait et se liquéfiait à vue d’oeil; la plaque de mercure, oeuvre d’un orfèvre italien du 17 siècle, pâlit, noircit, se fissura, maintenant de longues stries zébraient le panneau déclive, de fortes vagues se formaient prêtes à jaillir sur le parquet d’ébène. Le miroir implosa avec un bruit de pétard mouillé.
L’assemblée horrifiée recula.
⁃ Enfer et damnation, 7 ans de malheur, s’écria un convive, le roi blêmit et quitta la pièce, la messe était dite.
Jean-Marie Pieri
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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