Le territoire du Québec est couvert sur près de 750 000 km² de forêts datant de la dernière glaciation pour la plupart. 90% de ces forêts appartiennent à l’Etat qui est en charge de la gérer. Plus de 60 espèces d’arbres, plus de 270 espèces de mousses, plus de 600 espèces de lichens, de nombreuses plantes de sous-bois, plus de 200 espèces d’oiseaux et 60 espèces de mammifères, plus d’une centaine d'espèces de poissons, de reptiles et d’amphibiens et des milliers d'espèces d’insectes constituent la biosphère forestière.
Ce territoire est menacé par le déboisement massif de l’industrie forestière privée permis par le gouvernement du Québec. Mais on laisse une belle lisière boisée de chaque côté des routes pour cacher le désastre, car il s’agit bien d’un désastre. Car ces coupes rapides ont donné lieu à une déforestation majeure avec 300 000 hectares de forêt coupée en moyenne chaque année au Québec, un véritable pillage. Sur le site de Greenpeace http://www.greenpeace.org/canada/fr/blogue/Blogentry/le-lac-st-jean-coup-blanc-vido-satellite/blog/46835/ vous verrez comment cette industrie a saccagé la magnifique région du lac St Jean.
Les compagnies forestières coupent à blanc alors que des éclaircies avec possibilité de régénération auraient dû être entreprises.
L’erreur boréale est un film réalisé par l'auteur-compositeur et interprète Richard Desjardins qui n’a de cesse de dénoncer la destruction de sa terre natale. Sorti en 1999, ce documentaire fut taxé d’alarmiste et décrié. Le gouvernement québécois finit par reconnaitre du bout des lèvres la réalité du problème. Aujourd’hui peu à peu la forêt retrouve son statut de territoire national. Grâce à ce film un mouvement de réappropriation du territoire par les citoyens est apparu et un dialogue s’instaure entre les forestiers et les citoyens. Rien n’est résolu mais un pas en avant a été fait. Le gouvernement a demandé une commission d’enquête sur les coupes ce qui a amené à une modification de la loi sur les forêts et le dépôt d’un bilan d'aménagement forestier durable des forêts du Québec pour la période 2000-2008. Mais tout cela semble encore bien timide, trop timide. Aujourd’hui l’emblème de la sauvegarde des forêts québécoises est le caribou forestier en voie de disparition. Il est urgent de sauvegarder son espace vital pour ne pas le voir disparaitre à jamais.