A trop en parler sans rien faire, on finit par être ridicule. Alors voilà, depuis Jeudi dernier, je réduis effectivement et substantiellement mon empreinte carbone sur la planète.
Malgré la grisaille qui s’est emparée de Los Angeles tous les matins depuis une semaine (un phénomène appelé « June gloom »: en juin, l’air froid de l’océan condense en épais brouillard le long de la côte plus chaude. On ne voit pas le soleil avant midi), les quatorze panneaux solaires désormais installés sur le toit de la maison ont déjà produit près de 100 kilowatt-heures.
Ça n’a l’air de rien comme ça, mais l’app mobile qui me rapporte ma production d’énergie heure par heure (c’est offert avec l’installation) rend l’histoire beaucoup plus ludique pour le commun des californiens. Ma production personnelle de 100 kilowatt-heures aurait pu éclairer la Tour Eiffel pendant une demi-heure, propulser ma Formule 1 sur le circuit de Monaco pendant près de 5 tours, charger mon téléphone portable pendant 3 ans, faire marcher mon frigo pendant 22 jours, et remplacer trente deux mille cinq cent piles AA. Surtout, elle a éliminé le besoin de planter 2 arbres supplémentaires sur la planète pour absorber ma consommation d’énergie du week-end. Ajouter la bonne conscience de filter l’eau de la piscine 10 heures par jour et de laisser les enfants jouer à Skyrim sur la Playstation toute la soirée sans jamais compromettre le climat de la planète. Pas si mal pour un début.
Pour ne rien gâcher, mon usine électrique devrait aussi réduire notre facture à une poignée de dollars par mois, et nous valoir un chouette crédit d’impôt offert par l’Etat de Californie. Merci les écolos.
Bon d’accord, à ce rythme, il me faudra tout de même environ 165 jours pour produire l’équivalent de la consommation énergétique par passager d’un Boeing 747 de Los Angeles à Paris, et compter 5 mois de plus pour le vol retour. Une goutte d’eau dans l’océan du problème. Mais les petits ruisseaux font les grandes rivières !