Dylann Roof
Si un chagrin d’amour peut envoyer 9 personnes au cimetière, il faut avouer que, si chaque déception amoureuse avait causé autant de morts, ce bas monde serait dépeuplé. En effet, apprend-on, selon la version du cousin du massacreur de Charleston, Dylann Roof, que la presse mainstream continue de désigner comme « meurtrier présumé » alors qu’il a avoué, il aurait basculé après avoir vu la femme qu’il convoitait partir avec un…afro-Américain.Fichtre.
Diantre !
Il y a eu la dépression du pilote allemand, ce terroriste présenté comme simplement « malade », et maintenant un Dylann Roof, inconsolable par amour. Ne pouvait-il pas se suicider ? Donc, une déception amoureuse aurait joué un rôle dans la radicalisation de l’auteur de la tuerie de Charleston ? Enfin, si l’on en croit un témoignage livré à The Intercept. Scott Roof, qui se présente comme le cousin du tueur, raconte que Dylann était normal jusqu’à ce qu’il commence à écouter «cette musique glorifiant les Blancs». Ah, l’éducation ! Il ajoute que le jeune homme a pour ainsi dire basculé quand une fille qui lui plaisait a commencé à sortir avec un noir il y a deux ans. «Dylann l’aimait bien. Le mec noir l’a eue. Il a changé. Je ne sais pas si nous serions là sinon», explique Scott Roof avant de raccrocher au nez du journaliste.
Cette information tentant de dédouaner le meurtrier, si elle est avérée, permet alors de tirer un parallèle entre Dylann Roof et Elliot Rodger, le jeune homme qui avait massacré six personnes en mai 2014 près de Santa Barbara. Dans un manifeste de 137 pages, le meurtrier avait évoqué une déception amoureuse: «Comment un mec noir, inférieur et laid, peut-il être capable d’avoir une fille blanche et pas moi», se demandait le Californien, avant d’ajouter: «Je suis beau et je suis moi-même à moitié blanc. Je descends de l’aristocratie britannique. Il descend des esclaves. Je mérite plus que lui.»
Roof aurait tenté de se tirer une balle dans la tête
Ah, la bonne excuse ! Dans sa propre déclaration, qu’il a publiée quelques heures avant son passage à l’acte, Dylann Roof ne mentionne cependant aucune femme, rappelle le New York Daily News. Et contrairement à Rodger, l’auteur présumé de la tuerie de Charleston n’a pas réussi à se suicider. Bon, ses déclarations selon lesquelles les noirs violent « leurs femmes » et prennent « leur pays », rien ne colle vraiment avec le témoignage de son cousin.
Selon le témoignage de Kevin Singleton, le fils d’une victime, Roof a en effet tenté de se tirer une balle à la fin du massacre, mais il n’avait plus de munitions. «Il a pointé l’arme sur sa tête et a actionné la détente, mais cela a fait «click». Son plan n’était en aucun cas de quitter l’église», raconte-t-il au Los Angeles Times. Hum ! Pourquoi dit-on à la fin du massacre ? Comme d’habitude, depuis le temps de l’esclavage, les noirs ont déjà pardonné…Néanmoins, les suprémacistes blancs font un grand mal à leurs progénitures en leur faisant croire que l’homme blanc est supérieur à l’homme noir.