Le pervers narcissique - Cet "ami" destructeur qui vous veut du bien

Publié le 22 juin 2015 par Fedenrir

Depuis quelques années, j'ai enfin pu mettre un nom sur certaines "amitiés". Mais là où toute personne normale se sauverait en courant, moi je reste. Non par choix mais parce que justement je ne l'ai pas toujours, ce choix. En effet, certaines personnes font partie de mes très proches.

Récemment, je vous parlais d'obsolescence programmée en amitié et j'avais un peu de mal à réellement définir ces dernières, mais un nom m'est revenu en mémoire pas plus tard que dimanche lors d'une énième critique injustifiée et erronée.
Je suis fatiguée de ça, j'en suis aigrie mais surtout blessée.

Pour la petite explication, il faut savoir que durant des années, j'ai toujours été là pour une "amie". Lorsqu'elle avait envie de vider son sac, de gueuler, de pleurer, de "faire son cinéma", j'étais présente, fidèle au poste. Je l'écoutais, je ne disais pas un mot mais j'étais une excellente oreille attentive. Si bonne oreille qu'elle s'est permise aussi de s'attaquer à moi.

En sachant que je me remets toujours énormément en question,  je me suis dit que ce devait être justifié, que j'avais du rater quelque chose, ne pas être présente à un moment ou un autre, j'avais du zapper un passage de sa vie où elle avait besoin de moi. Hors justement, c'est le cas. J'en ai raté plus d'un puisqu'elle n'a rien trouvé de mieux que de me jeter de sa vie lors de passages douloureux pour elle, comme le fait de faire des séjours à l'hopital. Je l'apprenais toujours bien plus tard et souvent par quelqu'un d'autre.
Alors dimanche, lors d'une conversation avec son homme, il m'a blessée lorsqu'il m'a dit que je ne prenais jamais de nouvelles les nombreuses fois où sa femme allait à l'hopital, que je ne venais pas la voir, que je n'étais pas là pour eux. Ca m'a blessée mais ça m'a surtout foutu une vilaine claque en pleine figure. Que dis-je, une claque. Non, ce fut plutôt un coup de poing ! J'en suis restée bouche bée, à le regarder. Puis j'ai longtemps regardé une mèche de mes cheveux et je suis partie. Je ne savais plus quoi dire. Voilà l'image qu'il avait de moi.

Par chance, Chéri a attendu que je me calme et nous a demandé de parler. J'ai commencé à dire que j'avais toujours été là à partir du moment où on ne me repoussait pas, que j'avais toujours été présente chaque fois qu'on avait eu besoin de moi, mais que si je n'étais pas avertie, je ne pouvais pas deviner. J'ai terminé par dire que, comme on ne voyait jamais lorsque je faisais des choses, j'arrêterais de les faire. Je paraissais furieuse mais au fond de moi, je n'avais envie que d'une seule chose : pleurer. J'avais été blessée au plus profond de moi et devoir me justifier sur quelque chose dont je n'étais pas responsable, c'était au dessus de mes forces. Sa femme lui cache des choses et en déforme d'autres, faisant passer leurs proches pour des méchants.

De nombreuses fois, j'ai pu remarquer qu'elle ne communiquait pas clairement les évènements, bien souvent la faisant passer pour victime. Ce qui, d'après elle, lui donnait le droit de se plaindre et, sans raisons, le droit d'attaquer verbalement.

Bien souvent, elle déformait ses propos lorsqu'elle me voyait changer de tête, choquée de ce qu'elle avait pu dire. Elle me disait alors que ce n'était pas contre moi, que je n'étais pas concernée ou même que j'avais mal compris ce qu'elle avait voulu dire.

Chaque personne était critiquée et dévalorisée. C'est affolant à entendre parce que, lorsqu'on l'écoute parler, on se demande ce qu'elle peut bien dire sur nous. Grâce à son homme, à présent, je sais. Ce sont des critiques discrètes mais intenses moralement. Ca se percute dans notre tête et notre coeur et on ne se sent plus être une personne. On n'est plus rien. La personne que je pensais être n'existe pas à ses yeux. Je ne suis pas là pour elle lorsqu'elle en a besoin, alors que justement, je suis toujours là pour tout le monde... Suis-je une bonne amie du coup ? Suis-je seulement une amie en fait ?

Le pire réellement, dans le pervers narcissique qu'elle est, c'est le fait qu'elle aime à diviser pour mieux régner. Ainsi, elle éloigne tout le monde de son précieux mari jusqu'à ses parents ou son frère. Et aime à le faire culpabiliser et se poser en victime dès qu'il a le malheur de parler à quelqu'un d'autre qu'elle ou, pire, faire quelque chose sans elle. Elle brise progressivement les amitiés qu'il peut avoir et le sépare de sa famille. Il se sent seul, mit à part.

Longtemps, elle a absorbé toute mon énergie, je peux même dire qu'elle l'a vampirisé. Quelqu'un de toujours négatif vous pompe moralement. Ainsi, elle m'a énormément copiée dans mes réactions face à telle ou telle situation, enfin elle a essayé de me copier. Parce que je suis assez particulière : Lorsqu'une situation stressante arrive, je suis la personne la plus calme qui puisse exister. Je réfléchis à du 200 à l'heure et me pose afin de pouvoir gérer au mieux la situation. Elle, elle aimerait faire pareil mais explose au bout de deux secondes. Elle se pose alors en tant que victime, pleurant le fait qu'elle n'arrive jamais à rien, qu'elle est nulle, que personne ne l'aime.

A tout celà, je peux rajouter le fait qu'elle mente énormément, qu'elle change de sujet dès que ce dernier ne l'intéresse pas ou la met mal à l'aise. Je peux rajouter aussi une forme d'égocentrisme à l'état pur. Cette façon qu'elle a de tout ramener à elle, toujours. Je pourrais parler de mes chevaux ou de mon travail, soyez assurés que dans la minutes, nous en seront à parler d'elle et du fait qu'à son boulot ça se passe mal ainsi que du fait qu'elle, elle ne sait pas monter à cheval. Imaginez vous lorsque j'ose parler de mon fils (parce qu'elle me l'a demandé, sinon je ne me le permettrais pas) alors qu'elle ne sait pas avoir d'enfant... Pauvre victime qu'elle est ! Et moi, méchante sadique !

Je pourrais m'éloigner de cette femme. Je pourrais même totalement l'effacer de ma vie mais son mari est un ami et aussi le frère de Chéri. Je n'ai donc pas le choix. Mais elle fait énormément de dégâts et en est arrivée au point où son mari m'a mal jugée et blessée.

Lorsqu'on vous dit que vous n'êtes jamais présente alors que vous faites tout ce que vous pouvez pour l'être, lorsqu'on vous dit que vous ne prenez jamais de nouvelles alors que vous l'avez longtemps fait mais toujours à sens unique, lorsqu'on vous dit que vous ne venez jamais lui rendre visite lorsqu'elle est hospitalisez alors que vous l'apprenez bien plus tard après sa sortie, lorsque moi je vais horriblement mal et qu'elle ne prend pas une seule fois de mes nouvelles... Il faut faire quoi ?
J'en suis arrivée à dire que, puisqu'on ne remarquait jamais lorsque je faisais quelque chose, j'arrêterais de le faire à présent. Je ne peux pas faire mieux si ce n'est me détruire psychologiquement pour son propre plaisir - lui offrant alors un sentiment de supériorité ? - et ça, c'est hors de question.

Le pervers narcissique n'admettra jamais qu'il a un problème. Le problème c'est les autres. Lui est une victime, la société son bourreau.
Je n'ai pas le choix. Pour Chéri et pour son frère, je me dois de rester calme et de ne pas faire exploser la famille. Je continue de sourire et de faire comme si tout allait bien parce qu'elle ne mérite pas que je me fasse du mal pour elle. Mais combien de temps vais-je tenir avant d'exploser ?