Lettre à la prof...

Publié le 21 juin 2015 par Fedenrir

Chère Madame,

L'année scolaire de Loulou arrive à sa fin.
C'est agréable de se dire que durant deux mois, il n'y aura plus de devoir, plus de contrôles, plus d'examens de fin de trimestre. A moi les journées plus relaxes en rentrant du boulot, sans prises de tête et surtout sans larmes.
Voici arrivées les journées plus relaxes et surtout ces vacances méritées. Oui oui, méritées. Parce que ceux qui disent que vous avez un job facile, avec des horaires de rêve, de nombreux congés un peu partout dans l'année et tellement de vacances, n'ont jamais passé une journée en classe, n'ont jamais participé à une sortie scolaire et encore moins aux trois jours à la ferme ou ailleurs. Ils n'ont jamais eu à devoir gérer et régler un conflit entre deux élèves, et c'est pire encore lorsque les parents s'en mêlent.

Début de l'année scolaire, j'ai participé comme chaque fois à votre réunion de rencontre Parents/Professeur et comme à chaque fois j'ai eu envie de hurler face à ces nombreuses promesses faites que, je le sais, ne seront pas tenues. Ou à moitié.
Cette année, se sont rajoutés des travaux au sein de l'établisement et par conséquent du bruit, énormément de bruit pour nos chères petites têtes blondes.

Vous et moi, nous ne nous sommes pas entendues. C'était le cas de le dire. Je vous ai trouvée bien trop soupe-au-lait et dès le moindre souci, vous donniez l'impression de vous cacher dans la jupe de cette chère directrice.
D'ailleurs, lorsque j'ai osé faire une remarque, j'ai été convoquée chez cette dernière. Qu'à cela ne tienne, j'y suis allée et, vous pensant sûrement tout droit sortie de la cuisse de Jupiter, vous avez tenté une petite attaque envers ma personne. Vous étiez mal tombée avec moi. Je suis peut-être jeune avec mes trente ans mais des comme vous, j'en bouffe deux au p'tit déjeuner. Je vous ai remise à votre place tout en gardant mon tact, mon sourire et ma diplomatie. Vous avez eu de la chance que mon boulot m'ait apprit à réfléchir avant d'agir, sans quoi vous auriez eu mon poing en pleine face tant l'attaque était injustifiée et gratuite. Ce n'est pas une attitude de professeur. Surtout face à un parent qui cherche à comprendre ce qu'il se passe.

Des profs, j'en ai vu passer dans ma vie. Déjà de par mon enfance mais aussi depuis de Loulou est en âge d'aller à l'école. J'ai connu des profs qui se couchaient tard pour s'assurer que tout était prêt pour l'excurtion du lendemain, j'ai connu des profs qui ont sèché des larmes et mouché des nez, j'ai connu des profs qui inventaient des histoires pour faire connaître et retenir des leçons à leurs élèves, j'ai connu des profs qui allaient jouer avec les petits, j'ai connu des profs qui motivaient et soutenaient chaque élève, j'ai connu des profs qui prenaient le temps d'écouter et aider un élève qui en avait besoin, j'ai aussi connu un prof qui a pleuré lors de la réussite d'un élève qui avait vraiment du mal.
Et puis il y a vous qui m'avez donné l'impression de ne pas savoir quoi faire de vos dix doigts.Vous qui punissiez mon fils en indiquant sa munition dans son journal de classe mais sans un mot d'explication. Et c'est pour cette raison qu'un jour, j'ai osé émettre une remarque et que vous m'avez convoquée devant la direction.
A aucun moment vous n'avez cherché à me parler et encore moins à vous expliquer sur les punitions. Loin de moi l'idée de les contester mais j'estime que tout parent a le droit de connaître les raisons

En parlant de direction. C'est sa seconde anée au sein de l'école et cette année fut une catastrophe au niveau fête scolaire aujourd'hui. J'ai cru qu'on y arriverait jamais et surtout qu'on allait y passer toute la journée.
Aucun parent n'avait été prévenu de l'heure de passage de son bambin sur le podium, donc aucune idée également de l'heure à laquelle il fallait être présent à l'école pour les costumes. J'avais entendu qu'une classe de plus petits passait à 13h30, par conséquent nous sommes arrivés à ce moment-là afin d'être sûrs d'être à l'heure. Mon fils est rentré sur scène à passé 16h. Les enfants de ma soeur, âgés de 5 et 1,5 ans, n'en pouvaient plus d'attendre.

Je suis plus qu'heureuse que ce soit la dernière semaine de classe. Loulou va pouvoir se reposer en vacances, et moi aussi. Je pourrai rentrer du travail et profiter pleinement de mon fils.

Je vous souhaite tout de même de merveilleuses vacances. Merci pour cette année.