Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.
Le Billet Amer #22
Par L’Aigre Doux
Maladresse ou provocation ? On aimerait que ce soit l’une. On redouterait que ce soit l’autre.
Daril Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, interlocuteur privilégié des gouvernements de gauche comme de droite, a proposé l’installation de lieux de culte musulmans dans les églises fermées. Cette suggestion qui semble de simple bon sens- puisque ces édifices catholiques ne servent plus, affectons les à une autre religion- revêt dans le contexte actuel une charge symbolique explosive que ne peut ignorer son émetteur. D’autant plus que la plupart de ces sites, situés en zones rurales désertifiées, ont été clos faute de population.
Il n’est pas difficile de deviner, sous le caractère pernicieux de cette annonce, l’influence du conseiller du recteur, Tariq Ramadan, l’homme qui, par sa qualité oratoire, sa force de persuasion, sa dialectique rassurante, la mesure de son propos, pourrait incarner l’esprit ayant servi de fil conducteur au livre de Michel Houellebecq, « Soumission ».
Une telle mesure serait véritablement pain béni pour les tenants de la théorie du grand remplacement basée sur la substitution de populations, de mœurs, de coutumes, de religions que conforte l’invasion massive des immigrants en provenance d’Afrique. Elle contribuerait à rendre encore plus conflictuelles les relations intercommunautaires déjà au bord de la rupture et à incendier le débat public proche de la crise de nerfs (voir 49/3 à répétition). Le silence gêné des autorités politiques et religieuses trahit bien l’embarras de tous.
En recherche désespérée de reconquête d’un électorat communautaire qui lui a permis d’accéder à l’Elysée, le futur candidat socialiste à la présidentielle n’hésite pas à donner des gages pour faire oublier les réformes sociétales qui lui ont valu le désaveu du monde musulman, entre autres. Les gestes répétés de repentance envers l’Algérie, la visite-éclair très médiatisée et sans aucun intérêt concret rendue à son Président moribond, sont des appels du pied indécents qui vont dans ce sens et laissent mal augurer de la suite à donner à cette impudente et imprudente exigence.
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La comédie politique déploie ses fastes depuis deux jours au Parlement, son théâtre d’élection si l’on ose dire, avec le psychodrame de l’arme fatale brandie par le Premier Ministre, le redoutable calibre 49/3, tant décrié, c’est normal, par l’opposition mais aussi, et ça l’est moins, par une partie de la majorité.
Un jeu de rôles dont le scénario est très solidement enserré par le texte constitutionnel de 1958 et qui laisse peu de place au suspense.
« Le Premier Ministre peut, après délibération du Conseil des Ministres, engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée Nationale sur le vote d’un projet de finances ou de financement de la Sécurité Sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté sauf si une motion de censure déposée dans les 24h qui suivent est votée ».
Malgré une possible majorité arithmétique contre cette « Loi Macron » en cause, la gauche du Parti socialiste opposée au plan de réformes proposé n’apportera pas les voix qui manquent à la motion déposée par Les Républicains et l’UDI. En colère certes les « Frondeurs », mais pas suicidaires, la censure entrainant ipso facto une démission du gouvernement et de nouvelles élections législatives. Une perspective certaine de nouvelles couleuvres à avaler pour ceux qui ne digèrent pas le virage social-démocrate du Président de la République et de son Premier Ministre.
Cette partition, au ton dramatisé à outrance, n’est en réalité qu’un trompe- l’œil. Depuis l’instauration de la V° République il y a 57 ans, une seule motion de censure a été votée, le 5 octobre 1962, contre le tout nouveau Premier Ministre, Georges Pompidou, nommé quelques mois auparavant par le Général de Gaulle. La cible était en réalité le Président de la République lui-même et sa volonté de faire élire le Chef de l’Etat au suffrage universel. De nombreux députés lui ont aussi fait payer à cette occasion le largage, quelques mois auparavant, de l’Algérie Française.
En réalité, la Droite aurait pu voter le texte qui amène des avancées économiques et sociales, certes largement insuffisantes, mais non contraires à sa philosophie. C’est pourtant elle qui dépose la motion de censure. La Gauche devrait rejeter cette timide ouverture libérale, souhaitée par le patronat, contraire à son idéologie de luttes des classes, encore profondément enracinée dans la culture socialiste. Elle permettra cependant, par son abstention, l’adoption de la loi sans débats.
Une bataille à front renversé, charme subtil des petits jeux d’assemblée qui, malgré les cris et les gémissements, ne dupent plus personne.
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La police de la pensée est devenue si présente, si prégnante, si envahissante, si totalitaire, que plus personne n’échappe à sa vigilance sourcilleuse, à ses interventions agressives. Sauf ceux qui l’ont prônée, érigée en loi de la République et imposée à tous.
C’était pitié d’entendre François Hollande faire son commentaire offusqué sur le manque de respect de Nicolas Sarkozy, comparant l’arrivée massive des immigrés à une fuite d’eau envahissant une maison. Nos pauvres, « sans dents », apprécieront …
Que dire alors de Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste ? Dans la même interview il déclare que Christiane Taubira donne sa « coloration » au gouvernement, quant au secrétaire national du PS, « tabasseur » de femme, il fait partie du quota de gens issus de l’immigration dans les instances de son parti. Vous avez dit quota ? Aïe! Aïe! Aïe ! Interdit ! Robert Menard, le Maire de Béziers, en sait quelque chose…Cambadélis, démission ! Licra, SOS Racisme et Cie, dépôts de plaintes ! T’as qu’à croire…
Les « représentants du quota » jouent d’ailleurs merveilleusement bien de cette partition, mise au point par les experts socialistes dans leur stratégie de dénigrement et de neutralisation de l’adversaire. Impossible de contester les politiques menées par Vadaud-Belkacem ou Taubira sous peine de se faire taxer de racisme. Par qui ? Tiens ! Cambadélis…Quant au secrétaire national « démissionnaire » suite à la révélation de sa condamnation que Cambadélis , encore lui, n’ignorait pas, il fait cette déclaration désarmante : « Je n’ai pas droit à une deuxième chance parce que je suis musulman ». Effarant non ?
Ainsi calibrée, la pensée dominante interdit toute tentative de remise en cause du droit du sol ou du regroupement familial, portes largement ouvertes à l’immigration subie. Les centaines de milliers de réfugiés, lorsqu’ils auront obtenu leur permis de séjour, et ils y parviendront grâce à l’appui des collectifs humanitaires qui y travaillent, bénéficieront donc de ces dispositions. Les clandestins sont pour la plupart des hommes, plutôt jeunes. Ils accomplissent la partie la plus périlleuse du périple. Une fois légalisés, lois françaises obligent, rien ne s’opposera à la venue de leurs familles « regroupées ».
Quel prétendant en lice pour l’élection présidentielle de 2017 aura le courage politique et l’honnêteté intellectuelle de révéler aux Français, à l’aune de ces renoncements et de ces démissions, ce que sera notre pays dans une dizaine d’années ?
Ah ! C’est vrai. Pas le droit, sous peine de tomber sous le coup de la loi…
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L’islam est donc devenu un enjeu électoral dixit le Premier Ministre dans une récente interview. Encore une déclaration limite au terme des différentes lois votées par toutes les majorités et des mises en garde de toutes les autorités morales, sur le communautarisme, le racisme, l’amalgame et la stigmatisation.
Autant dire que Manuel Valls a mis fin à une hypocrisie largement partagée par l’ensemble de la classe politique. De récents articles parus dans la presse ont largement révélé les tractations d’un certain nombre d’élus locaux de toutes tendances, dans les communes, les conseils régionaux ou départementaux visant à obtenir des suffrages confessionnels en échange de l’édification de mosquées ou autres endroits de prières, au mépris d’une laïcité brandie à longueur de discours. Une réalité qui a sans doute amené le recteur de la Mosquée de Paris, Daril Boubakeur, pensant que le fruit était mûr, à proposer que les églises désaffectées soient transformées en lieux de culte musulman.
Personne, dans la perspective de 2017, n’a oublié que François Hollande a probablement été élu en 2012 avec ce renfort électoral aujourd’hui recherché par tout le monde, Alain Juppé ne nous contredira pas.
L’islam en France n’a pas encore accompli cette mutation fondamentale qui en ferait un Islam de France, préalable incontournable à toute volonté réelle d’intégration dans la République. Ses principaux responsables, ses prêcheurs, sont pour beaucoup inféodés à des états musulmans rigoristes sous le régime de charia, qui ont longtemps soutenu le terrorisme islamique et ont encore du mal, de nos jours, à s’en démarquer. Pas étonnant que les milliers de volontaires pour le djihad soient passés par certaines de ces mosquées, financées et dirigées depuis ces pays, dont on nous demande d’augmenter le nombre en France.
La fin justifiant tous les moyens, la férocité du combat politique nous le démontre tous les jours, il reste peu d’espoirs de voir les positions sur ce sujet évoluer dans les mois à venir. Un élément de plus qui vient conforter ce que l’on n’ose plus appeler fiction, le thème du roman de Michel Houellebecq « Soumission ».
L’Aigre Doux
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
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