Magazine Journal intime

Attaque de pigeons sociopathes

Publié le 29 juin 2015 par Sharlen @Sharlen_Phileas

Il y a quelques jours, je buvais un café en terrasse avec deux amies.

Des pigeons bourrés au café colombien, volaient maladroitement autour de nous.
On aurait dit qu’ils s’amusaient à voler vers nous pour changer de direction au dernier moment. En vrai, ils guettaient seulement le bon moment pour nous voler nos muffins,  nos cheesecakes mais avant tout, l’instant T qui leur permettrait de récupérer nos gobelets d’expresso afin de pouvoir s’en faire des injections…
Un des volatiles, flairant le bon coup, c’est alors perché au dessus de ma personne, je sentais qu’il tenter de se planquer derrière le parasol afin de mettre en place une approche furtive.
Loin de me démonter, je le regarde… Il me regarde de son œil pervers puis fait mine de s’intéresser à la table voisine. Je le regarde à nouveau… Lui aussi…

Et soudain…

Il se laisse tomber du parasol, directement au dessus de ma tête. Prise de surprise par cette attaque, je lâche un petit cri aigue, c’est à ce moment là que tout s’enchaine…

Une cinquantaine de pigeons foncent directement sur la terrasse, ils lancent l’assaut et nous, pauvres flâneurs, nous fuyons dans un mouvement de foule désordonnée. Certaines personnes se réfugient à l’intérieur du café, d’autres remontent la rue opposée en courant, les derniers s’engouffrent dans la bouche de métro la plus proche.
Les plumes volent accompagnées de miettes de viennoiseries, du café gicle de partout.
La scène est impossible à comprendre dans son ensemble et avec mes deux amies nous nous sommes barricadées sous une table.
Nous vivons une véritable attaque de pigeons accros au café…
La vitre du restaurant se brise sous l’effort des volatiles, et là, c’est à ni rien comprendre…
Une nouvelle vague de pigeons débarquent et prennent la relève, armés de cordelettes et de lacets (surement volés à de pauvres touristes égarés en ville). Ils parviennent à s’emparer des machines à café. Des serveurs ripostent à coup de ketchup et de mayonnaise, certaines fourchettes sont lancées… en vain. Déjà on peut apercevoir les machines s’envoler dans un nuage de plumes grises, de bruits stridents et de fientes acides.

Nous sortons discrètement de notre cachette improvisée, je regarde autour de moi, tout a été dévasté pendant la bataille. Mes yeux se posent sur la table renversée à ma droite, dessus, ce pigeon, je le regarde, il me regarde, je le regarde, il s’envole…



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