Zéro déchet, c'est possible ça?

 

J'ai découvert il y a peu (soit environ 1 milliard d’années après le reste de la blogosphère, ok…), le livre de Béa Johnson  intitulé "Zéro déchet". Ne pas produire de déchet, c'est possible? La question peut se poser!
Sachant bien entendu qu'il ne s'agit pas de garder son tas d'ordures chez soi sans les sortir. Ni de les planquer dans la poubelle du voisin.
Dit comme ça, à moi, ça me semblait impossible...
Et puis j'ai jeté un œil sur le net. Comme tu t'en doutes, ne plus produire de déchet ça signifie avant tout consommer autrement. Ben oui, regarde dans ta poubelle tu verras !
Tout ça m'a interpelée, car plusieurs fois ces derniers temps je m'étais fait la remarque que je remplissais une grande poubelle chaque semaine. Et sans rater un passage des éboueurs sinon c'est l'angoisse. Oui, les éboueurs passent une fois par semaine seulement (2 fois durant l'été, faut épater les touristes!).
Donc, j'ai lu le livre.
Et j'en conseille la lecture, car je l'ai trouvé très intéressant. Je m'attendais à un truc écolo/bobo/végé culpabilisant mais en réalité ce n'est pas du tout le cas, Béa Johnson détaille son quotidien, son passage au zéro déchet, ses essais, ses échecs, ses astuces, les fois où elle a reconnu vouloir aller trop loin (en ramassant de la mousse en forêt pour remplacer le PQ). C'est rempli de détails pratiques et c'est facile et agréable à lire.

Et du coup, on se dit que, sans passer au zéro absolu, il y a pas mal de petites choses que l'on peut faire facilement pour réduire ses déchets. Ou qu'il y a des choses que l'on fait déjà, simplement parce que c'est du bon sens.
Et puis avant de jeter un truc, on se pose la question maintenant : est-ce que je peux éviter d'avoir à jeter ce type de déchet à l'avenir? Il y a plein de fois où je me suis dit que ça me gonflait d'acheter un tube de dentifrice dans une boite, alors que je vais directement jeter la boite aussitôt chez moi, pareil quand j'achète 4 yaourts et qu'il y a un carton autour!
J'ai revu ma façon de jeter, j'ai honte de le dire mais j'avais la flemme de trier le recyclable et je mettais tout dans la même poubelle. Maintenant, je trie : le recyclable, le compostable, le tout-venant. Ma poubelle tout-venant est désormais à peu près deux fois moins remplie... Dans le livre, je précise que Béa Johnson considère que même recyclable, un déchet reste un déchet! Moi je considère que j'ai déjà évolué. Je ne vais pas passer aux couches lavables car je ne m'en sens pas le courage, mais j'ai arrêté l'essuie-tout! Après tout, il existe forcément une alternative durable à tout produit jetable!
"Refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter" c'est la devise de Béa Johnson. Refuser et réduire vont de paire, la culture "zéro déchet" implique une forme de minimalisme, encore une fois à chacun d'ajuster son degré de minimalisme.

Ce qui est bien avec le net, c'est que t'as vite fait de te rendre compte qu'il y a plein de gens à qui ça parle, et qu'il y a des tas d'initiatives qui fleurissent partout, ça donne envie de s'y mettre à son niveau, non?