Aujourd’hui, c’est le jour des résultats du Bac, et même si je l’ai passé il y a 26 ans, je connais certains jeunes aujourd’hui qui se souviendront de ce 7 juillet avec émotion et… avec mention : Eva-Lou, Nicolas, Mahfid, Tiphaine, Lisa, Thomas… Bravo !
Alors, pour moi, ce 7 juillet 2015 revêt une importance très différente, très spéciale.
Je me suis levé, ce matin, et j’ai entendu une petite voix conquérante et enthousiaste qui commentait toutes ses émotions : da da da, ta, ta, taaaaaaaaa, pa, da…
C’était la chanson de Sophia, qui essaye depuis quelques semaines toute une série de syllabes ayant pour base majeure le son « a », et on verra plus tard pour le reste de l’alphabet.
Alors, je m’approche d’elle, je m’apprête à la prendre dans mes bras, mais son joli filet de voix cesse soudain de gazouiller.
On se regarde, fixement, et à ce moment, elle tend son adorable petit index vers moi et me déclare : « Bapa ».
Alors, certes, j’ai déjà eu la chance de vivre trois fois cette émotion si particulière par le passé, et d’ailleurs je m’en veux de ne pas avoir figé cet instant plus intensément dans ma mémoire avec mes 3 autres enfants.
Les souvenirs se mélangent, s’additionnent, se confondent lorsque l’on a la chance d’avoir plusieurs petits, au risque de tout mélanger et d’en oublier une partie, mais bon, je ne me plains pas, l’ensemble est tout de même très joli.
Et Sophia répéta : « Bapa, papa », pour bien me signifier que son propos n’était pas accidentel. Ça y est, je suis identifié, nommé, incarné, je suis : « papa ».
Alors bon, je me suis immédiatement imaginé que j’avais atteint le point culminant de ma journée, à ce moment précis, et que rien ne pourrait surpasser la beauté de cet instant.
J’avais raison, toute chose me semble si anecdotique depuis ce matin.
Je t’aime ma Sophia.
Bapa