Je prendrai dans ma main gauche, une poignée de mer
et dans ma main droite une poignée de terre;
puis je joindrai mes deux mains comme pour une prière,
et dans cette poignée de boue, je lancerai dans le ciel une planète nouvelle.
Vêtue de quatre saisons et pourvue de gravité
pour retenir la maison que j’y rêve d’habiter.
Une ville, un réverbère, un lac, un poisson rouge,
un arbre et à peine un oiseau.
Car une telle planète ne tournera
que le temps de donner à l’univers la pesanteur d’un instant.
Gilles Vigneault
Poesie