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« Il est libre Max » le jeu de rôle mystérieux d’Hervé Cristiani

Publié le 16 juillet 2015 par Scriiipt

Le 16 juillet 2014 disparaissait Hervé Cristiani à l’âge de 67 ans. En cette triste date, et puisqu’en ce moment nous revisitons la variété française sous une couleur rôlistique, il fallait que l’on rende hommage, à notre manière, à Hervé.

Cette chanson est un vrai mystère, à tel point qu’en deviner le vrai sens à été un réel challenge, et depuis le début de sa création. En cherchant des infos sur internet et sur Hervé Cristiani, c’est sur la page wikipédia qui lui est consacré que nous avons trouvé des pistes étranges :

Durant son adolescence, quand il ne joue pas de la guitare, Hervé Cristiani lit beaucoup et s’intéresse à la physique théorique, à l’histoire, aux religions et à la littérature. Influencé par le blues et le folk dès ses débuts, il est réfractaire à la chanson française de l’époque et n’apprécie guère les yéyés tels que Claude François, Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan mais est fasciné par la soul de Ray Charles, Marvin Gaye et Aretha Franklin.

À 15 ans, il fréquente l’American Center de Paris, un creuset de la contre-culture et plateforme d’expérimentations interartistiques où s’exprime notamment toute une série d’artistes américains de passage. Bon guitariste, il partage alors la scène avec ses amis Marcel Dadi, Dick Annegarn, Bill Deraime, Jacques Higelin, Maxime Le Forestier et consorts, tous à cette époque aussi inconnus que lui.

En lisant ceci, il nous est apparu évident que c’était un rôliste ! Mais il faisait plutôt partie de la bande à Maxime Le Forestier que de celle de Claude François.

Alors il nous fallait découvrir quel jeu génial se cachait derrière cette chanson !

Il met de la magie mine de rien dans tout c’ qu’il fait
Il a l’ sourire facile même pour les imbéciles
Il s’amuse bien il tombe jamais dans les pièges
Il se laisse pas étourdir par les néons des manèges
Il vit sa vie sans s’occuper des grimaces
Que font autour de lui les poissons dans la nasse

Il doit s’agir d’un jeu où il est possible d’incarner des magiciens ou des sorciers, des êtres facétieux qui vivent dans notre monde. Ces magiciens sont probablement prisonniers de notre monde, mais ils réussissent à s’en accommoder, malgré les dangers.

{Refrain:}
Il est libre Max
Il est libre Max
Y en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler

La liberté est le mettre mot. Ces magiciens ne veulent pas être capturés ou enfermés, mais en cas de danger, ils ont les capacités de s’envoler.

Il travaille un p’tit peu quand son corps est d’accord
Pour lui faut pas s’en faire il sait doser son effort
Dans l’ panier d’ crabes, il joue pas les homards
Il cherche pas à tout prix à faire des bulles dans la mare

Mais ? Ces magiciens s’incarnent donc en fait dans des corps d’humains. Et ils doivent doser les efforts physiques pour maintenir le contrôle, à moins que ce ne soit plutôt un forme de collaboration entre l’humain et le Magicien.

Les phrases « Dans l’ panier d’ crabes, il joue pas les homards, Il cherche pas à tout prix à faire des bulles dans la mare » c’est pour rappeler l’importance de la discrétion.

Il r’garde autour de lui avec les yeux de l’amour
Avant qu’t’aies rien pu dire il t’aime déjà au départ

Les magiciens sont bienveillants, et probablement des protecteurs de l’espèce humaine. Ils existent depuis longtemps, et connaissent donc beaucoup de choses sur le passé de certaines personnes. Probablement qu’un magicien est attaché à une famille qu’il protège depuis des siècles.

Il fait pas de bruit, il joue pas du tambour
Mais la statue de marbre lui sourit dans la cour

Le tambour existe dans la plupart des cultures. Les premières traces de l’existence de cet instrument remontent à 6 000 ans av. J.-C, et si les magiciens n’en jouent pas, c’est peut-être parce que cet instrument sert surtout aux humains à convoquer les magiciens. Certains humains connaissent l’existence des magiciens et savent comment par des musiques rituelles les appeler.

Mais les magiciens ne font pas qu’investir les corps d’êtres humains, mais aussi d’objets inanimés comme des statues. Et du coup, les magiciens peuvent aussi animer les statues, un bon moyen de se cacher à la vue de tous.

Et bien sûr toutes les filles lui font leurs yeux de velours
Lui pour leur faire plaisir il raconte des histoires
Il les emmène par-delà les labours
Chevaucher les licornes à la tombée du soir

Malgré eux, les magiciens attirent les regards, une sorte d’alchimie qui les rend séduisants. Et les magiciens eux-mêmes succombent à cette magie de l’amour. Seulement, ils ne peuvent s’accoupler avec des humaines. Ils ne ressentent pas le plaisir de la même manière, alors ils partagent leurs sentiments d’une autre manière, en révélant leur identité réelle et leurs pouvoirs. Mais en essayant d’être discrets (à la tombée du soir) et dans des lieux retirés (par-delà les labours).

Comme il a pas d’argent pour faire le grand voyageur
Il va parler souvent aux habitants de son cœur
Qu’est-ce qu’y s’racontent, c’est ça qu’il faudrait savoir
Pour avoir comme lui autant d’amour dans l’ regard

Le cœur des magiciens contient leur pouvoir, il leur permet d’accéder aux connaissances immenses acquises durant toute leur vie.

Hervé Cristiani a commencé à chanter cette histoire en 1980, et franchement moi ça me rappelle quand même beaucoup Nephilim !

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