Dans un monde dévasté un père et son fils marchent vers le sud sur les conseils d'une mère qui a baissé les bras.
Ici-bas, plus d'espoir : les animaux ont déserté la planète. La mère-nature est à l'agonie, les arbres s'abattent sur le sol, vaincus. Les villes sont poussière et ordures.
L'homme y est répugnant. Ils déboulent en masse devenus anthropophages. 4 femmes décorent pitoyablement le film; une qui se suicide, deux qui se font trucider, et une qui sauve le film de son absurdité. Apparitions fugitives de quelques secondes, elles nous délivrent le message absolument terrifiant d'un monde sans femmes, sans mères, sans amour...
Une scène m'a choquée (donc réussi mais un tel talent aurait mieux valu d'être exploité autrement), le père et le fils arrivent dans une maison et découvrent le "garde-manger" de ses propriétaires : des hommes nus et des moignons bout de bras à moitié mangés, gémissant et prêts à te bouffer pour le peu que tu t'approche pour les aider.
Porteur d'un peu de lumière dans ce chaos le père toutefois n'échappe pas au meurtre mais c'est toujours un cas de force majeure. Seul objet-clef de tout ce charivari (vraiment un gros merdier), un pistolet avec une balle.
Je ne vais pas vous raconter la fin mais vous dire quand même que quand on est dans la merde, que c'est la fin du monde, un pistolet et une balle, ça aide.
Parait-il que ce film au goût amer est tiré d'un livre ? J'espère que le livre laisse au lecteur patenté un peu plus que ça : l'impression d'avoir raclé les fonds de tiroir des derniers restes de l'humanité.
D'aucuns ont critiqué le film en le traitant de "navet mièvre", je ne dirais pas ça... juste que le message délivré n'est pas très parlant...on a l'impression ici que le mal s'épuise et qu'il n'y a pas de renaissance... le père, le fils... et ou est passé le saint-esprit?
En tout cas, le lendemain je me lève et sors de chez moi : c'est le blizzard, je me suis dit j'ai quand même du pot, parce que quand le saint esprit a deserté le monde et qu'il ne reste plus que le père et le fils, et ben y faut se le farcir, ce monde là... c'est moche...