Partis, envolés, disparus, qu’importe ! Ils sont tous partis, ou presque, tous barrés en vacances, en troupeaux comme vaches montant à l’alpage, sauf qu’eux ont plutôt tendance à descendre vers le Sud. Ah ! Ces vacanciers d’août, tellement prévisibles, que même les JT du 20h ne savent plus trop quoi raconter à leur sujet, tout ayant déjà été dit depuis des décennies.
L’immeuble est d’un calme frisant l’anormal qui m’oblige à tendre l’oreille au moindre bruit pour être certain que tout va bien. Les places de parking libérées font des trous comme lorsque la grêle a ravagé un champ de blé, le bel ordonnancement des voitures rompu par ces absences inopinées choque la vue. Les rues aussi sont désertées des autos et le piéton redevenu roi du pavé, rêve d’un temps – celui de sa jeunesse - où les bagnoles n’avaient pas encore envahi le moindre espace de chaussée et parfois de trottoir.
Certes, la majorité des commerçants sont fermés pour cause de congés annuels mais dans mon petit Carrefour proche, on fait moins la queue aux caisses et une ambiance relaxe semble imprégner l’atmosphère. Août c’est aussi l’époque des travaux, réfection des voieries et des voies ferrées, donc moins de transports en commun et complications pour circuler. Bof !
L’époque bénie ne va pas durer, à partir du quinze août vous allez lentement revenir. D’autant plus lentement s’il y a des bouchons sur les routes. D’ici là, j’en profite un maximum et il faudrait me payer cher pour que je parte de chez moi en ce moment. S’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !