Magazine Journal intime

Pas de moi, mais ça parle de moi (merciiii)

Publié le 08 août 2015 par Anaïs Valente

Une jeune femme part de chez elle heureuse. Elle va passer le dernier atelier d’écriture de l’année. Elle y retrouve d’autres femmes, un homme. Tous partagent le goût de l’écriture, Une attention à l’autre, la lecture à haute voix les imprègnent et leur donne une impression forte d’être vivants.
Mais le sourire aux lèvres, levant les yeux vers la maison du bonheur, elle a posé le pied sur le passage pour piétons. Ces larges bandes blanches où l’on se sent en sécurité. Le chemin vers le soleil dans ce gris d’avant fête.
Mais la fête n’est pas pour elle. Là haut l’atelier commence. Elle va sûrement arriver. On est un peu inquiet, elle prévient toujours. Son téléphone sonne dans le vide. A quelques mètres, les freins ont-ils crissés ou le conducteur ne l’a-t-il même pas vue. Son corps a volé comme un pantin désarticulé et l’a laissée pantelante entre les lignes. Elle écrit sans doute la dernière ligne de sa vie à moins qu’entre les lignes, à la lueur de toutes bougies allumées pour elle, elle revive de ces cendres.
Phoenix de la toile, elle a tissé dans le silence des murs blancs un cocon de vie, préparé en douceur et presqu’incognito des fils de vie qu’elle a accroché au réseau. Un mouton tricoteur inconnu de moi a tissé des liens avec les fils ténus. Puis soudain, un mouvement, le fil a bougé, les mots ont coulé, une vague de murmures s’est répandue. Quelques mots caustiques, elle est de retour !
Soudain la foi en quelque chose a repris le dessus. La vie la plus forte. Remettre les fils en portée pour y chanter des airs nouveaux. Remettre les fils en lignes serrées pour y laisser les mots de colère, les mots de souffrance, les mots d’envie et d’amitié.
S’accrocher au fil et sauter comme on le fait à l’élastique. La peur est là mais elle fait le saut, lutte avec ce corps qu’elle ne reconnait pas, transforme un moment d’horreur en un renouveau hésitant mais fleuri.
Tisse, Anais, tisse le fil de ta vie. Ne t’arrête que pour rêver ta vie. Pas la passée celle à venir, celle à tracer sur toutes ces lignes. Blogues tes humeurs, répands ta gouaille, chatte tes expériences.
Hisse haut ton drapeau de femme, une femme écorchée vive mais une femme si vivante.

(de Frédérique)

Une jeune femme part de chez elle heureuse. Elle va passer le dernier atelier d’écriture de l’année. Elle y retrouve d’autres femmes, un homme. Tous partagent le goût de l’écriture, Une attention à l’autre, la lecture à haute voix les imprègnent et leur donne une impression forte d’être vivants.
Mais le sourire aux lèvres, levant les yeux vers la maison du bonheur, elle a posé le pied sur le passage pour piétons. Ces larges bandes blanches où l’on se sent en sécurité. Le chemin vers le soleil dans ce gris d’avant fête.
Mais la fête n’est pas pour elle. Là haut l’atelier commence. Elle va sûrement arriver. On est un peu inquiet, elle prévient toujours. Son téléphone sonne dans le vide. A quelques mètres, les freins ont-ils crissés ou le conducteur ne l’a-t-il même pas vue. Son corps a volé comme un pantin désarticulé et l’a laissée pantelante entre les lignes. Elle écrit sans doute la dernière ligne de sa vie à moins qu’entre les lignes, à la lueur de toutes bougies allumées pour elle, elle revive de ces cendres.
Phoenix de la toile, elle a tissé dans le silence des murs blancs un cocon de vie, préparé en douceur et presqu’incognito des fils de vie qu’elle a accroché au réseau. Un mouton tricoteur inconnu de moi a tissé des liens avec les fils ténus. Puis soudain, un mouvement, le fil a bougé, les mots ont coulé, une vague de murmures s’est répandue. Quelques mots caustiques, elle est de retour !
Soudain la foi en quelque chose a repris le dessus. La vie la plus forte. Remettre les fils en portée pour y chanter des airs nouveaux. Remettre les fils en lignes serrées pour y laisser les mots de colère, les mots de souffrance, les mots d’envie et d’amitié.
S’accrocher au fil et sauter comme on le fait à l’élastique. La peur est là mais elle fait le saut, lutte avec ce corps qu’elle ne reconnait pas, transforme un moment d’horreur en un renouveau hésitant mais fleuri.
Tisse, Anais, tisse le fil de ta vie. Ne t’arrête que pour rêver ta vie. Pas la passée celle à venir, celle à tracer sur toutes ces lignes. Blogues tes humeurs, répands ta gouaille, chatte tes expériences.
Hisse haut ton drapeau de femme, une femme écorchée vive mais une femme si vivante.

(de Frédérique)


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