Les beaux jours sont vite arrivés et notre balcon faisait grise mine.
Pourtant adeptes du barbecue et du jardinage, il semblait que nous avions plutôt choisi d’en faire un débarras. Si à l’intérieur les plantes étaient en forme, à l’extérieur nous laissions des cadavres en pot et tout ce que nous ne pouvions entreposer dans l’appartement.
L’été arrivant nous avons donc décidé de faire place nette et de faire de notre balcon un prolongement de notre pièce à vivre.
Construire une étagère en parpaings et en palettes
Tout d’abord nous avions tous les deux envie de mettre au point une étagère pratique pour poser le barbecue et des plantes, réalisée à partir de matériaux de récup. L’un imaginait un carré potager et un plan de travail juxtaposés, dont le bas serait fermé par deux portes comme un placard, et l’autre une étagère spacieuse pour poser les pots de fleurs et le barbecue. A force d’épingles glanées dans Pinterest, nous avons mis au point notre petit meuble.
Notre étagère se composait de blocs d’agglo (parpaings) peints en vert anis et prune, et de planches reconstituées à partir de bois de palettes désossées. Nous avons enfin jeté les petites tables Ikéa à 5 € qui avaient pourtant bien tenu, après avoir passé 3 hivers dehors.
Comme ensuite le jardinage s’est avéré être un moyen efficace de se vider la tête et de faire quelque chose de constructif, c’est devenu une véritable frénésie. Avec des carreaux de carrelage trouvés dans la rue, nous avons constitué des zones circonscrites pour poser quelques pots, nous utilisons un petit touret (bobine de fil électrique) comme petite table, et un petit moulin à vent est venu parfaire l’ensemble.
C’est désormais devenu une vraie pièce de l’appartement sur laquelle nous passons du temps.
Maintenir en vie et bien soigner des plantes achetées chez Ikéa, Truffaut, Leroy-Merlin et autres…
Pour tout dire j’ai l’habitude de revenir de ces magasins de bricolage ou de mobilier avec une petite plante dans mon sac. Chez Ikéa, ils parviennent à nous donner le coup de grâce juste avant les entrepôts et les caisses, et leurs plantes aux formes originales réussissent souvent à nous faire craquer. Mais il n’est pas rare que celles-ci soient sujettes aux maladies, et ne résistent pas quand elles se retrouvent chez nous.
La première chose que je fais, c’est de trouver l’emplacement qui convient le mieux à la plante (en fonction de sa nature), et de tourner le pot pour que toute la plante soit exposée à la lumière. Ensuite, comme nous sommes en été, c’est d’apporter un peu d’engrais mélangé à l’eau d’arrosage tous les 15 jours environ. Enfin, l’idéal est de rempoter les plantes dans des pots plus grands que ceux qui ont été vendus avec la plante, et en terre de préférence.
Je n’ai volontairement pas rempoté le rosier jaune fraichement acheté, pour qu’il continue à fleurir.
Pour la plupart des plantes, c’est une vraie cure de santé, avec le petit buisson d’Himalaya Calissa près de l’arrosoir sur la photo juste au dessus, qui devenu bien dru, comparé à la toute première photo de l’article.
On n’échappe malheureusement pas aux maladies, oïdium, pucerons noirs ou cochenilles, mais cette année j’ai essayé plusieurs méthodes plus naturelles pour en venir à bout. Ainsi donc un mélange de savon noir et d’eau chaude m’a permis de venir à bout d’une invasion de pucerons sur des capucines, ou du bicarbonate de soude et du savon mélangés à de l’eau pour réussir à récupérer mon rosier de son oïdium.
Aménager une haie végétale
De l’autre côté du balcon, la rambarde nue et les jardinières de fortune faisaient un peu pitié. Nous voulions essayer de créer une vraie haie végétale afin d’être plus isolés du voisinage. Nous avons commencé par dégager entièrement les pots et sacs qui pouvaient trainer et à rempoter en bonne et due forme les plantes que nous avions récupérées de chez la maman de Greg ou achetées récemment. Nous avons installé un petit coffre de chez Ikéa, qui nous sert de banc autant que de rangement. Et nous avons soigné l’ensemble du mieux que nous avons pu. Le bambou, le rosier et le jasmin, fraichement rempoté dans un grand bac de 40 litres, sont en pleine forme tandis que les deux pieds de tomates grimpent fort, débarrassés régulièrement de leurs gourmands.
Boutures et bébés plantes, quelques essais
Pour mieux conserver mes plantes, quoi de mieux que de faire des backup, en réalisant des boutures. Je constatais que comme certaines de mes plantes étaient malades, j’aurais bien fait de faire des boutures de branches saines, pour les maintenir quelque peu en vie. Je débutais de deux manières avec l’Himalaya Calissa : pour une branche que je mis à tremper dans l’eau pour qu’elle commence à faire des racines, j’en plantais 3 autres directement en pot après les avoir nettoyées et enduites d’hormone de bouturage.
Le résultat est satisfaisant et les boutures sont devenues de vraies petites plantes. Ma « nurserie » est ainsi baptisée et j’ai réussi à planter ainsi, un petit lierre d’intérieur, du basilic, et plusieurs sortes de plantes grasses. Pour cela, il suffit de prélever sur la plante d’origine une feuille (pour le sédum) ou une petite pousse pour le lithops. Pour le premier, quelques jours sont nécessaires pour qu’un petit cal apparaisse sur la base de la feuille, puis une petite plantule. A ce moment là, il suffit juste de déposer la feuille sur du terreau de cactées, pour que la plante prenne racine. Pour le lithops, il suffit de sectionner une petite tête, avec son début de racine, et de la planter directement dans du terreau de cactées.
Dès le mois de juin, j’ai aussi essayé les semis, même si pour certaines de mes graines, c’était la limite. Là j’avoue que j’y suis allée un peu fort. J’ai commencé à planter des « prairies » comme je m’amusais à le dire, c’est à dire des mélanges de graines de fleurs des champs, qu’il vaut mieux semer en pleine terre, dans un vrai jardin. J’ai planté des jardinières, des boites de conserve et des grands pots en espérant faire grimper les fleurs le long des canisses.
J’ai complété ces semis avec pas mal d’aromates, comme de la coriandre, de la sauge et des fleurs comme le mufflier, les ficoïdes, ou le haricot d’Espagne. Pour la plupart, c’est un succès, à condition qu’on prenne grand soin de ne pas noyer les jeunes pousses lors de l’arrosage. Les jardinières commencent à déborder
et à changer de jour en jour au fil des éclosion de zinnia, de gypsophile, et centaurée, tandis que les capucines, pois de senteur, cobées, ipomées plantées en pots grimpent et s’enroulent sur la rambarde.