Du bout de mes doigts

Il y a la distance,

Le regard qui part au loin, l’esprit qui semble partir chaque jour un peu plus…

J’ai retrouvé ce soir, dans une enveloppe magique, des petits morceaux de nous. Des souvenirs, des photos et des bouts de toi, de moi.

730 nuits, 17 520 heures, 1 051 200 minutes passées auprès de toi. A suivre du coin de mon sourire les étoiles qui naissaient dans tes yeux, à escalader les nuages pour draguer les comètes.

Partir et prendre la route, aller là-bas pour pouvoir chaque nuit m’endormir contre toi.

Je me transforme en cactus, je te pique sur l’ensemble de ton cœur. Tes yeux se ferment et les nuages se mettent à pleurer. Je ne t’aide plus comme je le devrais, et les étoiles ne brillent qu’en noir et blanc. Je me transforme en fantôme et chaque tentative pour te toucher te traversent en te couvrant de givre, ton sourire se vide de sens. Il se bloque et moi, je rentre, je regarde le ciel et je m’en veux.

Je tiens mon cœur du bout de mes doigts, les mots de ta vie s’y effacent, ils sont remplacés par des verbes mécaniques. Tu te tais, je n’entends pas tes appels, tu reste muettes aux miens. Nos sens s’éloignent et je perçois ton cœur battre moins vite, désaccordé au miens. Ils sont fatigués de ces épreuves, épuisés par les coups.

Je voudrais m’envoler près de toi à nouveau, te montrer les plus beaux paysages du monde, survoler les mers et atteindre les sommets des plus hautes montagnes, t’emmener danser tout en haut des volcans….

Tes mains caressent mon dos, mes ailes m’ont été arrachées.