Le Billet Amer #28

Publié le 13 août 2015 par Observatoiredumensonge

Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.

   Le Billet Amer #28  

Par L’Aigre Doux

Ils ne sont que 500…un chiffre insignifiant dans l’effroyable champ de mort qu’est devenu le Moyen-Orient au cours des 15 années écoulées. Mérite-t-il seulement qu’on s’y arrête ? Et pourtant, la presse a évoqué de nouveau le sort de ces afghans, interprètes au service de l’armée française pendant le conflit mené par la coalition internationale dont la France faisait partie contre feu le mollah Omar.

Employés par nos troupes pendant toute cette période, ils servaient lors des interrogatoires de prisonniers imposés par un contexte où le renseignement était la base essentielle de l’action. Notre départ accéléré d’Afghanistan en 2012 s’est effectué sans trop de soucis quant à leur devenir. Depuis, ils demandent en vain pour eux et leurs familles des visas afin d’échapper aux couteaux des égorgeurs talibans qui veulent leur faire payer leur « trahison ».

Vous avez dit harkis ? Cette terrible référence à l’un des épisodes les plus noirs de notre Histoire, osée par certains médias, n’est pas glorieuse. Comme les quelques 100.000 soldats algériens de l’armée française, abandonnés après l’indépendance aux représailles meurtrières du FLN, ces hommes et leurs proches sont voués à une mort certaine. Même en modèle réduit, à 50 ans de distance, cette redondance tragique est inadmissible. Le comportement, aussi lamentable, des Américains au Vietnam est là pour renforcer cette fatalité d’un sort cruel réservé à ceux qui nous ont fait confiance et que l’on paie en monnaie mortelle d’indifférence.

Et pourtant, là, ils ne sont que 500…infiniment moins que le nombre de visas que l’on accordera dans les jours qui viennent aux migrants illégaux et exigeants qui déferlent sur nos côtes. Comprenne qui pourra ?

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Désertion en rase campagne où quelque chose d’approchant… la démission annoncée du Ministre du travail François Rebsamen, pour redevenir Maire de Dijon, sonne comme un coup bas porté à l’équipe gouvernementale et au Président de la République qui n’en avaient pas vraiment besoin. Le ton sur lequel Manuel Vals a commenté cette perspective, quand elle est apparue dans la presse, en dit long sur une colère à peine contenue.

Abandonner le navire en pleine tempête n’ajoutera rien à la gloire du Ministre dont le parcours gouvernemental a été rien moins que concluant. La déprime chaque mois renouvelée du constat des milliers de chômeurs supplémentaires et des interprétations oiseuses à donner aux chiffres ne justifie en rien ce renoncement, signal désastreux envoyé à une opinion publique déjà fortement perturbée à quelques mois des élections régionales et, plus loin, dans la perspective du scrutin présidentiel. La différence est, à l’aune de ce renoncement, aisée à percevoir entre l’homme d’Etat guidé par l’intérêt supérieur de la Nation et le politicien seulement gouverné par des motivations mineures.

Quelques jours après le retour à la paix civile, au lendemain des événements de mai 1968, Georges Pompidou avait eu cette réponse terrible à la question que lui posait le Général De Gaulle sur le nombre de ministres restés à leur poste pendant la tourmente : « On peut les compter sur les doigts d’une main, mon Général ».

Une réalité cruelle qui transcende les époques et augure mal, pour l’heure, de la fin de parcours du mandat présidentiel. Mais au-delà de la conjoncture, elle interpelle avec force chaque citoyen sur la capacité de nos gouvernants à faire face aux périls majeurs qui menacent notre vieux pays.

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Après le fiasco des « Mistral » russes qui va coûter, quoiqu’en dise Hollande, cher au budget de l’Etat, celui de l’annulation de la vente des avions « Rafale » à l’Inde, fait vraiment tache. On peut discuter à l’infini sur les raisons politico-diplomatiques de cet échec cinglant de la France. Une, principale, s’impose à l’analyse: l’incohérence de notre politique extérieure malgré la présence au Quai d’Orsay, en lieu et place de l’inconsistant Kouchner, de Laurent Fabius, dont l’expérience et la compétence ne peuvent être mises en doute.

La conduite des relations internationales depuis 2012 s’effectue au coup par coup en fonction des pressions externes et des considérations internes. Quel intérêt de soutenir un pouvoir ukrainien mis en place suite à une révolte urbaine contre le Président, certes pro-russe, mais démocratiquement élu ? La Russie, indispensable dans la lutte à mort que les islamistes mènent contre l’Europe, partenaire commercial de premier plan, écartée de ce fait sous des prétextes vertueux que l’on s’empresse d’oublier dès qu’il s’agit de négocier des contrats juteux avec les dictatures théocratiques ou militaires du Moyen-Orient.

Où, ailleurs que dans la fragile Tunisie, existe-t-il un pays musulman démocratique digne de notre sourcilleuse éthique? L’épisode humiliant du séjour du roi arabe sur la Côte d’Azur en dit long sur la considération que nous portent ces « alliés » pas plus exemplaires et fréquentables que le Président Syrien, laïc lui et protecteur des cultes, dont on veut la peau alors qu’il combat le même ennemi que nous.

Cette dérive, qui ressemble fort à une errance, disqualifie la France dans le concert mondial. Après la perte de marchés à l’international, spectaculaire et pénalisante pour notre économie, notre réputation de maillon faible et imprévisible nous coûtera très cher, en termes de crédibilité, auprès de tous les pays pour qui la France compte toujours.

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L’Aigre Doux

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