Magazine Humeur

American dream

Publié le 05 juin 2008 par Didier T.
Photo Eolo Perfido
Saluons les Etats-Unis.
Un candidat noir obtient l’investiture d’un des deux grands partis. Il est sérieusement en lice pour présider un immense pays occidental.
Saluons cette nation, capable, de faire vivre des rêves, même s'il faut, souvent, en payer le prix.
Saluons le cinéma américain, formidable raconteur d'histoire de cruelles réussites et de cruelles déchéances.
Ce qui est bien à Paris, c’est que plus qu’en province, les films restent à l’affiche.
J’ai donc pu aller voir, pour 5,50 €, car j’ai une carte Fnac (je vais de plus en plus faire des insertions pouvoir d’achat (solidarité avec les pêcheurs), coût des choses), There will be blood de Paul Thomas Anderson.
On ne sait pas très bien où on est. Au milieu d’un désert aride. Daniel Plainview cherche du pétrole. Là où il est, dans ce paysage jaune poussièreux, le sol en regorge. Il sait forer (flairer). Alors en échange de ce savoir, il demande aux propriétaires, agriculteurs sans eau, des terres où il faudrait qu’il fore, de lui céder leurs terres pour une bouchée de pain en langage pétrolier. Ils acceptent. Il monte un empire. Sacrifiant tout.
La vie lui sourit. Même lorsqu’il pourrait tomber dans des pièges, il n’y tombe pas. Seule sa bouteille de whisky semble pouvoir lui jouer des tours, et encore...
La petite pierre qui fâche de cette réussite pétrolière, c’est Eli Sunday, un prêcheur, un faux prophète, violent et mégalomane, qui entend amener Daniel Plainview et ses deniers à Dieu. Pour ce faire, il n’hésite pas tantôt à marchander, tantôt à humilier.
La scène finale du film, dans une salle de bowling, met dos-à-dos les vies désertiques et calculées de ces deux hommes froids et chauds. Si la mort et le sang ne rôdaient pas, on trouverait ces deux clowns parfaitement drôles et totalement pitoyables, mais there will be blood, alors on ne ricane pas.
C’est un super film. 
Scotchée, encore une fois.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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