Brèves de Fantasy VI – Le partage du butin

Publié le 16 août 2015 par Scriiipt

Le principe ?

Raconter une bonne tranche de fantasy en moins de 50 lignes ET pour un groupe de 3 ribauds .

Paragraphe VI – Le partage du butin

« Bon, qu’est-ce qu’on fait ? On décarre ? »

Vous voilà dans une situation précaire, le patron de la taule dont vous venez de défoncer le crâne à coups de pot de moutarde a eu le temps d’appeler au secours tandis que vous cherchiez vainement à lui faire cracher le morceau quant à l’emplacement de sa caissette des recettes.

Tout allait vraiment de mal en pis pour les trois malandrins réunis. Après la chiasse qui les avait menée de bassine en buisson pendant toute la semaine, ils espéraient enfin avoir un peu de répit. Cela commençait par voir la chance tourner en se rétribuant d’un honnête butin d’intrépides monte-en-l’air.

N’étant point adeptes des cabrioles lors de la cambriole, « la capuche », « le nain » et « muet » attendirent donc que l’auberge se vide de ses piliers habituels.

Puis arriva ce qui ne devait pas arriver. Des emmerdes…

La capuche – « Non, on a pas fait tout ça pour rien. On s’chope les belles chopines en cuivre et les bonnes bouteilles du tavernier. Y a de quoi s’faire de la maille… »

Le nain – « Moi, j’crois qu’on va plutôt avoir maille à partir avec la maréchaussée dans pas long ! »

La capuche – «  On fait vite ! J’ai vu de magnifiques bouteilles de prunelline du maître Darw sous le bar ! Ca vaut son pesant d’litrons ! Et des vins de cerise du désert aussi.

Le nain – « Ouais, ben moi ca m’intéresse pas…J’prends deux fûts d’bière et j’les fais rouler ! Ahah !»

La capuche – « Non, toi, tu prends les liquoreux et tu fermes ta gueule, le nain ! La bière, ca ramène rien.»

Le nain – « Non point ! J’prends…la BIÈRE ! Et les gâteaux apéro ! »

La capuche – « Ah ta gueule ! Muet ! Viens avec moi. Tu mets les chopes dans ce sac et la prunelline. J’vais voir à la cave si j’trouve des gnôles qui datent du pépé ! »

Le nain – « Ouais, ouais ! Ben moi j’embarque la bière en barrique ».

Le nain – qu’on ne faisait pas tourner en bourrique – fit donc rouler sa première barrique vers la sortie.

Et tandis qu’il venait chercher la deuxième, ses deux comparses se faisaient la belle avec les belles bouteilles du tavernier et la quincaillerie à défaut d’argenterie.

Ils disparurent au coin d’une rue dans une ombre qui passait par là, zigzaguant entre les badauds éméchés pour éviter les embouteillages inconvenants et les rencontres fortuites.

Et le nain ?

Devinez alors qui fût – de bière – attrapé…