Source: Émilie Laverdière
du Centre d'action culturelle MRC Papineau
L’auteure devenue animatrice le temps de présenter ses cinq invités à qui elle avait d’abord fourni un roman. Une préfète égale à elle-même qui parle aisément devant un public attentif. Du senti, du personnel. A suivi un homme qui a cherché à comprendre l’âme féminine et qui, en lisant le roman, a compris que cette âme s’était élevée en même temps que la voix qui dit de prendre soin de l’environnement. Prendre soin de, voilà ce que l’espèce mâle doit apprendre pour se rapprocher de l’âme féminine, a-t-il conclu. Et puis moi, monteuse en pages et graphiste pour l’occasion, qui ai parlé de la chaîne du livre. Une chaîne qui englobe le lecteur. Pour un auteur, surtout une auteure en autoédition qui prend sur ses épaules tout le processus de la publication, être lu, c’est comme être entendu pour une personne qui a besoin de parler : essentiel, important et qui doit répandre la bonne nouvelle. Comment augmenter le lectorat? Un lancement ne suffit pas. Un éditeur ne suffit pas. Tout un arsenal de moyens promotionnels. Et un réseau qui va se multipliant.
Il y eut ensuite la sœur de l’auteure, une correctrice méticuleuse qui a fait rire en disant qu’elle a le syndrome de la page blanche devant une carte de souhait. Et finalement, la meilleure amie d’une des filles de l’auteure qui a livré un émouvant témoignage sur l’amitié, sujet principal du roman.
Vint ensuite la séance de dédicaces, l’heure des conversations autour des tables de victuailles.Je ne connaissais pas tant de monde, j’ai laissé l’auteure avec ses invités.
Source: Thérèse Parisien
Les deux autres lancements concernaient Michèle Bourgon. Un en tant qu’auteure de Y'a pas de souci! et l’autre en tant qu’organisatrice des Nouvelles de Gatineau 2, livre dans lequel j’avais une nouvelle publiée.Un bouquet de fleurs sur la table. Un éditeur sérieux qui a résumé le livre et un ami auteur qui a présenté l’auteure. Puis, très à l’aise comme la pédagogue qu’elle est, elle s’est assise devant l’ordinateur et nous a montré sur un grand écran quelques-unes des photos prises lors de son séjour en France, sujet de son roman. Un gâteau et du vin nous attendaient pendant qu’elle signait ses dédicaces.
Je connaissais la plupart des auteurs présents, mais pas le genre à m’imposer quand je vois les yeux des gens regarder ailleurs.
Le lancement des Nouvelles de Gatineau était tout aussi bien organisé, plus théâtral. Présentation de différentes personnes en lien avec la bibliothèque municipale de Gatineau qui organise ce concours. Puis, Michèle Bourgon s’est tenue debout à droite de la salle, de l’autre côté, un professeur du cégep de l’Outaouais (le concours s’adresse également aux étudiants du cégep) et, tour à tour, une lisait un extrait du livre et nommait l’auteur à la fin. Une mise en scène qui gardait toute la salle très attentive.
Simple goûter en sortant de la petite salle attenante à la bibliothèque où se déroulait l’événement. Après la séance de photos et les embrassades de circonstances, je me suis éclipsée.
Ces trois lancements me renvoient aux miens imminents (pour moi en tout cas). Comment seront-ils? S’ils étaient vraiment à mon image… certains jours, ils ne seraient pas.
Je préfère cent fois être reçue que de recevoir. Je peux arriver et partir quand je veux, alors que je me sens souvent nerveuse quand il faut attendre que tout le monde arrive, et coincée quand j’ai hâte que les invités partent. Je suis comme ça. Dilemme, paradoxe. Je veux et ne veux pas. Je voudrais que ce soit déjà terminé avant même d’avoir commencé. Pourtant je suis à l’aise devant public. J’ai la parole facile, même si on me reproche gentiment ma diction déficiente, mon ton guerrier et mes mains un peu trop généreuses dans le geste. Mais ça ne suffit pas à faire le succès d’un lancement, d’une réception toute intime soit-elle.
Il faudra m’entourer de personnes qui pallieront mes lacunes organisationnelles.J’ai encore le temps d’y pourvoir. Le double lancement des Têtes bouclées aura lieu le 26 septembre à Saint-André-Avellin et le 27 septembre à Gatineau.
Quand même, ça m’énerve toujours quand je sors de ma « zone de confort » pour reprendre une expression à la mode. Ma zone de confort étant toute seule avec un stylo ou un clavier. S'il fallait que le lancement soit à mon image!