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Hymne à l’amour : il n’y a pas d’amour heureux, mais…

Publié le 23 août 2015 par Gipsy @GipsyPaladini
    Hymne à l’amour : il n’y a pas d’amour heureux, mais…

A mon mari, Tiago,

Tu m'as souvent reproché de ne pas être romantique, de ne pas te laisser de petits mots sous l'oreiller ou de ne jamais t'écrire de pensées douces sur Facebook. Tu n'as pas tort, je ne suis pas douée pour écrire des mots d'amour. Mais pour l'amorce de la quatorzième saison de la saga Paladini, je pense qu'il est temps qu'il y ait un rebondissement, un revirement dans mon personnage, que j'ose enfin clamer haut et fort mes sentiments aux yeux de tous et de toutes.

Quatorze années de passion, de déchirement, d'accomplissement, de remise en question, quatorze années à travailler comme des acharnés pour construire le toit de notre relation. Et voilà où nous en sommes après tout ce temps : soudés par les intempéries de la vie, unis par le doux parfum de nos enfants, toujours aussi jeunes et rebelles dans l'âme malgré les coups qui nous surprennent à chaque tournant, comme pour nous rappeler qu'on ne peut se reposer sur le doux oreiller du bonheur car la vie nous rappelle constamment qu'on ne doit jamais cesser de se démener pour la mériter.

Je t'écris donc tout mon amour pour l'avènement de notre quatorzième année de périple commun. Tu n'as jamais cessé de me trimballer dans toutes les directions de tes passions démesurées, m'immergeant dans des mondes que je ne savais pas exister, me démontrant que chaque chose vaut la peine d'être vue, lue, regardée, appréciée... élargissant chaque jour mon esprit d'auteur et mon cœur d'être humain. Tu as su également m'enseigner les valeurs de la famille, la confiance à une autre personne que moi-même, et enfin me tendre des bras protecteurs pour que je puisse m'y abandonner, me relâcher totalement du poids pesant de l'existence.

Ton courage et ton appétit de vie n'auront de cesse de m'impressionner.

Je n'ai pas de mots assez intenses pour t'exprimer mes sentiments, aussi vais-je laisser la parole à Aragon, dont le poème suivant fut souvent incompris parce que le poète était quelqu'un de très amoureux, mais ceux qui savent lire entre les lignes et ont le cœur bouleversé par l'amour le comprendront.

" Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux "

Te amo.

Mai 2015


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