Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.
Le Billet Amer #30
Par L’Aigre Doux
Encore des promesses… L’incroyable aplomb de François Hollande, annonçant dès son retour de vacances, des baisses d’impôts en 2016, basées sur une croissance inexistante, en dit long sur son mépris du citoyen, après la vague d’engagements non tenus depuis 2012.
Certains seront tentés de dire « c’est de bonne guerre » puisqu’il entre en campagne électorale deux ans avant l’échéance de 2017. Mais justement, au regard de l’ampleur des déconvenues de l’électorat qui l’a élu et de l’état économique, social, moral, sociétal de notre pays après trois ans de gestion socialiste, il est légitime de craindre pour cette fin de mandat une dérive démagogique outrancière. Sans cohérence autre que celle de retrouver à tout prix une faveur populaire qui lui fait cruellement défaut.
On peut donc, sans risque de se tromper, pronostiquer jusqu’à l’élection présidentielle une série de mesures contraires à l’indispensable redressement économique nécessité par la situation dégradée du pays, en faveur des catégories sociales, professionnelles, communautaires, votant traditionnellement à gauche. Avec pour corollaire, le gonflement encore accéléré de la dépense publique déjà dangereusement plus importante que chez l’ensemble de nos partenaires européens, le refus de procéder à une remise en ordre des comptes sociaux, une orientation plus marquée de la politique scolaire ou judiciaire vers les thèses de la gauche de la gauche en rupture avec l’ersatz de social- démocratie affichée par le pouvoir.
Qu’il se prénomme Nicolas, Alain ou…Marine, le prochain Chef de l’Etat inaugurera, lesté d’un lourd handicap, une mandature considérablement hypothéquée par l’état de la France, bilan de faillite que lui léguera un certain François.
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La guerre est finie. Non ? Ah ! Bon…Pourtant la sourdine médiatique qui suit la ligne gouvernementale nous le laisse croire. Sans doute la faute à cette période estivale émolliente qui n’allait pas se laisser déstabiliser par l’affaire du Thalys. Un attentat manqué, en plus, dont l’auteur a été incapable de profiter des carences de notre système de sécurité. Et puis il faut, n’est- ce pas, « s’habituer au terrorisme ».
Mais plus largement, les islamistes continuent de progresser sur tous les fronts, malgré les dizaines de milliers de raids aériens. Comme au Vietnam, les tapis de bombes doivent pulvériser des tas de sable. Quelle ville importante a été reprise depuis le début des frappes de la coalition ? La reconquête de Mossoul, annoncée comme imminente il y a peu, est reportée sine die, les Irakiens refusant de se battre au sol. Ne parlons pas de la Lybie ou de la Syrie dont le chaos généralisé ne profite qu’aux islamistes bien sûr, François Hollande ayant décrété par ailleurs que la seule solution au drame de ce dernier pays c’est le départ d’Assad. Une posture qui confine à l’obsessionnelle et fait perdre toute crédibilité à la France.
Guère plus brillant côté américain où Barak Obama s’est fait mystifier par le président turc Erdogan, ouvrant sa base militaire à l’aviation US pour lutter en commun contre les terroristes. Si le parti kurde (PKK) a subi les lourdes conséquences de cette « alliance », nul n’a pu constater une quelconque amélioration de la situation sur le front contre l’état islamique suite aux « facilités » accordées par la Turquie. Alors Obama, benêt ou complice d’une stratégie de nature à conforter cet allié turc qu’il veut faire admettre aux forceps dans l’Union Européenne, malgré l’opposition de nombreux pays membres ?
On massacre en masse un peu partout, on exécute de façon atroce le directeur octogénaire du site archéologique de Palmyre, on détruit à la dynamite le patrimoine de l’Humanité…Plus que quelques lignes dans les journaux, quelques mots à la télé. La lâcheté s’accommode de tout y compris de l’horreur.
Toutes les cloches des églises de France ont sonné le 15 aout en soutien aux Chrétiens d’Orient abandonnés à leur tragique destin. Acte de foi ou glas funèbre ? Au fait, le Vatican, combien de divisions ?
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Gloire et distinction pour les héros, étrangers, du Thalys et hommage justifié de la nation reconnaissante. Comme d’habitude, François Hollande a été à la hauteur de l’événement, dans une posture qu’il affectionne, celle de « l’esprit du 11 janvier ». Il faudrait à ce candidat à la présidentielle déjà en lice, quelques bonnes occasions du même tonneau dans les mois à venir pour se remettre en selle et convaincre cette opinion publique récalcitrante qu’il est l’homme de la situation.
Le calcul risque quand même d’être un peu court. Les Français jugeront sur pièce, au gré des événements qui ne peuvent manquer de se produire dans les semaines et les mois à venir. L’amateurisme, jusque- là, de certains des terroristes islamiques a, malgré quelques épisodes sanglants, permis d’éviter le pire. La « baraka » aura inéluctablement une fin qui se traduira par des carnages dans des lieux publics emblématiques, dans les moyens de transports collectifs, dans des rassemblements populaires.
Les incroyables révélations de l’enquête sur l’incapacité des services de police à gérer et exploiter les renseignements récoltés sur les potentiels tueurs, jettent une lumière cruelle et effarante sur les libertés d’évolution et d’action des djihadistes de l’intérieur. Comment un homme « radicalisé » peut-il se déplacer sans problème sur notre territoire national ? A quoi servent les procédures d’expulsion contre des étrangers animés de la volonté de tuer et des imams qui les incitent à passer à l’acte ?
Certes, les angéliques défenseurs des droits se battront sans doute de toutes leurs forces contre toute mesure pouvant porter atteinte à ceux des assassins. Mais cela doit-il empêcher le gouvernement, pour des raisons idéologiques, de prendre les dispositions d’exception qu’impose la dangerosité de la situation?
Tentative de braquage dans un train, ça va chercher dans les « combien »? Si ça ne dépasse pas 5 ans, le « présumé » terroriste, ce « SDF » comme dit son avocate, peut espérer éviter la case prison en fonction des dispositions nouvelles sur l’exécution des peines. Des travaux d’intérêt général dans les jardins du Ministère de la Justice peut-être ? Ah ! Quel beau pays, la France…
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Prudence sémantique du ministre de l’intérieur pour qualifier les actions meurtrières des « loups solitaires » ou des « déséquilibrés » toujours « présumés », commentaire platement conventionnel du Président de la République pour évoquer les périls, bien loin de « la sueur, du sang et des larmes » churchilliens, haro sur le ministre des transports qui ose, l’intrépide, évoquer les contrôles inopinés dans les trains… même en paroles les autorités ont déjà capitulé. On imagine, dans les cabinets ministériels, les réunions fiévreuses d’experts en communication chargés de trouver les éléments de langage destinés aux déclarations officielles afin d’éviter amalgames et stigmatisations, sans doute aujourd’hui le seul combat qui vaille. Après l’inénarrable annonce du numéro d’urgence de la SNCF pour signaler les faits suspects, le pitoyable spectacle de l’après-attentat révèle à l’opinion publique le désarroi total, l’impuissance morale, l’incapacité fonctionnelle du gouvernement à assurer la première des libertés essentielles, celle de la sécurité des personnes et des biens. Il va devenir difficile pour le pouvoir de resservir à la population ce brouet insipide, lors des prochains et inéluctables drames.
Cette réalité qui prend place désormais dans l’espace public n’est que la projection de ce qui existe dans tous les territoires perdus de la République: ces milliers de banlieues devenues zones de non-droit, inépuisable réservoir de « radicalisés » où règne depuis des années la loi des gangs de dealers et des milices islamiques, d’où ont été chassées toutes les populations non communautaires, dans le silence pour une fois unanime de l’ensemble de la classe politique.
Sur fond d’invasion de millions de réfugiés que les islamistes vont bien évidemment mettre à profit pour infiltrer tous les pays européens de combattants djihadistes, la guerre dont on refuse d’affronter les réalités implacables est d’ores et déjà perdue avant que d’être livrée. Mais au moins nos si vertueuses règles démocratiques auront été respectées. Nous sombrerons pavillon haut.
C’est là, pour une classe dirigeante en perte de repères et à la dérive, l’essentiel.
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Sans doute la plus réjouissante nouvelle, en ces temps de doute et d’inquiétude…La décomposition annoncée de cet insupportable particule politique, Europe Ecologie Les Verts (EELV), coupable depuis des années d’un incroyable holdup idéologique sur un thème qui aurait dû transcender tous les clivages politiques. Responsables au premier chef, les socialistes, qui ont permis à quelques personnages prétentieux à la tête de véritables sectes, de se pavaner dans les gouvernements ou de pérorer dans les assemblées, avec une représentativité oscillant autour de 2% de l’électorat. En cause aussi la droite, toutes tendances confondues, qui a négligé un terrain fertile par crainte sans doute de se voir reprocher un rapprochement avec les valeurs touchant à la ruralité prônées par le régime de Vichy.
On ne pourra jamais établir avec certitude le mal infligé à cette cause essentielle par ceux qui se sont autoproclamés défenseurs exclusifs de l’écologie, un positionnement à la gauche de la gauche de nature à repousser tous ceux qui ne font pas partie de ce clan ultra. Le tout sur fond de querelles permanentes entre ses différents acteurs complaisamment étalées dans les médias, comme si l’avenir de notre pays et au-delà de la planète dépendait de la satisfaction de leurs égos, de leur présence ou non au gouvernement.
Cette faillite pitoyable aura peut-être le mérite de libérer ce grand enjeu de son enfermement sectaire et opportuniste. Son importance vitale pour les générations futures mériterait qu’il soit déclaré hors champ politique, une neutralité agissante permettant à tous d’y adhérer. Rendez- vous pris pour le grand raout sur le climat de décembre à Paris ? A 18 mois des présidentielles, on peut toujours rêver. C’est certain, personne n’aura la tentation d’en tirer un quelconque bénéfice politique.
L’Aigre Doux
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
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