Point de retour : Et oui, votre idole est de retour… À titre personnel, j’ai horreur des « bilans de l’été », je trouve ça attristant au possible, c’est un peu la « soirée-diapos » des journalistes, mais j’ai quand même bien envie de revenir sur ce qui fut le « feuilleton de l’été », à savoir la « crise » de la filière porcine. Oui, je mets « crise » entre guillemets parce qu’il était quand même temps que les éleveurs réagissent : au train où les supermarchés cassaient les prix sur le porc, les jeunes allaient finir par croire que la viande poussait sur les arbres ! Et, plus grave, les éleveurs allaient en être réduits, pour survivre, à prostituer leurs truies ! Là, ce sont les putes humaines qui auraient crié haro sur la concurrence déloyale : face à des concurrentes qui ont cinq paires de nichons, elles n’auraient pas fait le poids ! En tout cas, si le marché du porc est en crise, celui du bœuf aux hormones se porte bien : la preuve avec les performances de Florent Manaudou !
Point de côté : Après avoir lu le chapitre précédent, vous vous dites peut-être « eh bien, il nous revient en forme, le père Blequin ! » C’est assez vrai : deux mois à s’enivrer de soleil, de bon vin, de bonne chère, de promenades, de lectures et d’amitié, tout en ne suivant l’actualité que d’un œil distrait, ça vous refait une santé, à coup sûr ! Mais ça n’en rend que d’autant plus désagréable de devoir retrouver la horde des haineux revanchards, ceux qui réclament le retour de la peine de mort au moindre fait divers sordide, ceux qui demandent l’amnistie pour les gros vilains cons de bourgeois qui flinguent leurs fils en les prenant pour des cambrioleurs, ceux qui défendent Dieudonné ou Zemmour au nom de la liberté d’expression puis accusent Charlie Hebdo d’attiser la haine, ceux qui ne se sont jamais remis de découvrir que les noirs et les arabes n’étaient pas programmés pour s’agenouiller devant les petits blancs, ceux qui « ne votent pas Front National mais »… Heureusement que vous êtes là, amis du Graoully, pour m’aider à trouver ce monde un peu moins moche.
Point de suture : En cette période de pré-rentrée scolaire et en prévision du jour où le débat sur les châtiments corporels aux enfants reviendra sur le devant de la scène (je ne sais pas quand, mais ça reviendra, ça fait partie de ces serpents de mer médiatiques qui, faute de changer quoi que ce soit, donnent de quoi s’occuper aux grandes gueules en mal de grain à moudre), je fais observer que les fessées, les coups de règle sur les doigts, les oreilles tirées, les claques et autres joyeusetés sont quand même des inventions géniales pour endurcir un gamin turbulent et costaud et amollir un gosse sage et fragile : le premier, n’ayant pas peur des coups, deviendra facilement un voyou, tandis que le second, névrosé dès son plus jeune âge, passera sa vie à avoir peur de tout… Bon, ce n’est évidemment pas si automatique que le prétends : de toute façon, ce que je veux dire, c’est que chaque enfant un individu à part entière et qu’il est illusoire de chercher ne méthode d’éducation qui convienne pour tous les gosses. Personne ne peut savoir mieux que vous comment éduquer votre enfant : la pédagogie est le plus empirique des savoirs et si vous n’êtes pas disposés à faire face à la grosse surprise que suscitera inévitablement la personnalité de votre enfant ni à devoir trouver par vous-même comment l’éduquer, alors ce n’est pas la peine d’en faire un !
Pointage : Le « Blequin tour » a été clôturé en beauté et en même temps que les vacances de votre serviteur pas plus tard que vendredi dernier au magasin d’usine de la célèbre marque « La Trinitaine » : j’ai en effet donné une animation « caricatures » à destination de la clientèle, venue des six coins de l’Hexagone, de ce fleuron de l’industrie gastronomique bretonne ; j’ai ainsi rencontré un succès plus qu’honorable en ne m’arrêtant pas de dessiner pendant plus de trois heures ! Tout cela est bien entendu très gratifiant pour moi et je le prends comme un encouragement pour l’année qui commence ; merci encore au personnel de la Trinitaine pour son accueil ! Un point c’est tout.