Il était parti, du jour au lendemain, sans rien ne dire à personne.
Un matin, il s’était levé, avait fait sa valise, ouvert la porte et avait pris la route.
Il n’avait rien emporté de bien spécifique avec lui, quelques sous vêtements, des boites à souvenirs et quelques morceaux de rêves brisés qu’il espérait pouvoir un jour recoller. Ne sachant quelle direction prendre, il s’était empressé de suivre la lune, par instinct, de la même manière que le moustique décide de s’approcher de la lumière, quitte à s’y bruler…
Sur cette route, il errait, il marchait sur une ligne invisible, tentant de s’éloigner de ce monde, sans trop perdre la raison.
Il avait choisi de partir, de fuir sa vie et tout ce que cela impliquait. Il ne songeait qu’aux voyages, aux paysages qu’il voulait voir, aux gens qu’il voulait rencontrer. Il espérait aussi la revoir. Elle qu’il avait rencontrée plusieurs fois lors de courtes interludes irréelles. Réentendre le son de sa voix qui aujourd’hui lui semblait si lointaine et dont il ne parvenait pas à se souvenir. Etait-elle grave ou aigue ? Calme ou enivrante ? En fait, il n’était pas vraiment sur qu’elle existait quelque part, qu’elle n’était simplement pas qu’une part de lui-même.
Dans l’ignorance, il continua de suivre la lune, nuit après nuit. S’il fatiguait, il s’asseyait sur le bas coté de la route, et regardait les étoiles. Il y voyait son visage, et c’est sous cette lumière, qu’il sortait un peu de colle pour tenter de réparer ses rêves.
A partir de quand avait-il décidé de les abandonner, de ne plus les écouter ?
Sous la chaleur de la lune, tentant de tout réparer, c’est son cœur qu’il tentait d’alléger.
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Prendre une image sans autorisation, ça s’appelle du vol, demandez moi avant