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Le journal de Sylvie 37

Publié le 06 juin 2008 par Helenp

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Ces derniers jours, je me suis décidée à chercher un nouveau logement. Envie de changement, sensation de mal être dans ce “chez nous” qui a tellement compté car il contenait notre amour, nos fous rires, nos pleurs, nos émotions. Nous avions tout en commun Michel et moi, en partageant les mêmes goûts, les mêmes objectifs et avons su garder chacun notre petit jardin secret, notre “endroit”, un petit coin à souvenirs, photos, bibelots que quelques fois nous aimions faire découvrir à l’autre, comme un trophée, remplis de trésors à nos yeux, émerveillés comme deux gosses qui feraient découvrir un trésor!
Il y a eu tant d’amour, tant de joies, de désespoirs, d’incertitudes, de combats à mener, à partager, que rien n’aurait pu nous disséminer. Ces évolutions réciproques menées ensemble et qui nous ont aidées à créer une harmonie, une osmose affective, nous conduisant à l’équilibre de notre couple.
Aujourd’hui, j’ai perdu bien des repères. Les dialogues entre Michel et moi me manquent. Nous avions appris, au fil des années, à vieillir ensemble, à surmonter les épreuves, à nous donner de la tendresse. Je me sens abandonnée et perdue, angoissant, stressant à la moindre situation changeante, modifiant ma vie.
Le deuil doit se faire, en passant par bien des caps avec la terrible réalité de la disparition de sa moitié. Il reste à repenser, à évoquer de bons moments partagés et essayer de gommer les durs et derniers instants si difficiles que peut engendrer la maladie, le départ soudain de l’autre, l’âme soeur. les larmes sont toujours là, la tristesse, les moments de désespoir aussi
Même si beaucoup de gens essayent de me “bousculer” gentiment pour m’aider à relever la tête, on ne doit forcer personne à franchir trop vite d’une étape qu’est le deuil et chacun réagit différemment, à sa façon, quelque soit son âge. Il faut que je me sente prête pour évacuer, vivre autrement, autre chose qui sera forcément bien différent de toutes ces années passées. Je sens, je crois que le moment arrive car j’ai envie et besoin de changement, de nouveauté, d’aménagement. Certaines de mes amies le comprennent, d’autre se demandent si réellement changer de maison m’aiderait vraiment. J’ai la chance de ne pas garder pour moi mon chagrin et pouvoir en parler, évacuer auprès de personnes choisies, d’ami(e)s qui comprennent l’importance de mes mots, de mon désarrois. J’ai appris à me taire face aux indifférents et ainsi ne partager qu’avec ceux qui connaissent toute la richesse d’une profonde relation. Vingt ans d’affection, d’amour, de complicité deviennent sans l’être aimé une terrible douleur, une absence si forte, un vide total que seul le passage du temps peu permettre d’essayer de surmonter……

livre d'or 


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