Magazine Humeur

Au bord des larmes

Publié le 02 septembre 2015 par Lafeedulac

souvenir

J'angoissais pour Deuz, qui rentrait au CP. J'ai d'abord accompagné mon grand, en CM1, une formalité, surtout qu'il retrouvait toute "sa bande" et un enseignant connu puisqu'il l'avait eu en CP. Je l'ai laissé devant sa classe pour accompagner sa sœur, quand je le lui ai dit que je partais j'ai senti ma gorge se serrer et mes larmes monter... Et j'ai vu que lui aussi. J'ai prévenu une copine dont le fils est le super pote du mien, de veiller sur lui. Elle a vu aussi, il était au bord des larmes. Etre grand ne signifie pas qu'on n'a plus besoin de sa maman.

J'ai accompagnée ma puce devant la classe de CP. La maitresse nous a expliqué qu'elle allait devoir gérer l'inspection qui doit déterminer si oui ou non on ouvre une classe de plus, c'est une remplaçante qui accueillera les élèves. Ma fille la connaît déjà, à l'appel de son nom elle file dans la classe, sans se retourner.

J'ai eu le temps de repartir voir mon grand, prêt à entrer dans sa classe, en rang. Un petit coucou pour se rassurer, il sourit, l'angoisse était derrière nous. Pourtant, il me restait ce pincement au cœur, je l'ai trouvé si fragile, mon grand.

La matinée à duré une éternité... J'avais tellement hâte de les retrouver. A midi, tout allait bien. Pour les 2.

L'après-midi c'est au tour de ma Mini d'entrer en Grande Section. Elle trépignait depuis le matin, pressée d'y aller. Une fois le cartable posé à son porte-manteau, changement de ton. "Je veux rester avec toi...". On a fait les présentations avec la maitresse qui connaît sa sœur, mais c'était encore difficile, elle restait collée à moi. Et d'un coup, elle s'est lancée. Sans se retourner. Sans un bisou. Elle est vite rentrée dans sa classe, comme on saute dans le grand bain.

Ça sert peut-être à ça une maman, à amortir un peu les chocs...

Et puis j'ai appris une nouvelle terrible à propos de quelqu'un que je connais un peu, j'ai promis de ne rien dire. Un drame. Un truc que tu imagines pas que ça puisse arriver dans la vraie vie. Un truc qu'aucune maman ne pourra amortir. Alors ce soir, j'ai un peu de mal à trouver le sommeil, mais je savoure ma chance un peu plus que d'autres soirs...


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