Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.
Le Billet Amer #31
Par L’Aigre Doux
Jusqu’où ne dégringolera-t-on pas ? L’incroyable atteinte à l’ordre public et à l’autorité de l’Etat, commis sur l’Autoroute A1 par un groupe de gens du voyage que l’on disait lourdement armés, donc délinquants, révèle une fois de plus l’incapacité et l’impuissance du gouvernement à faire face à des événements d’une extrême gravité qui vont se multiplier en intensité et en volume au cours des mois à venir.
La déstabilisation sociale et économique engendrée par l’arrivée de centaines de milliers d’immigrants, hors de tout contrôle, va contribuer à rendre ingérable les questions de sécurité essentielle tel que ce blocage, pendant 24 h, d’un des axes routiers majeurs de notre pays, qui relie Paris à Lille et à la Belgique et dessert au passage l’aéroport de Roissy.
Le message de faiblesse et de démission envoyé en la circonstance par le pouvoir acceptant sous la contrainte de ce coup de force les revendications des manifestants aura un large écho chez tous les propagandistes islamistes qui sévissent dans les mosquées ou les écoles coraniques salafistes, toujours tolérées en France, et valeur d’encouragement pour les apprentis terroristes.
Après « l’esprit du 11 janvier » qui a servi un temps à masquer nos faiblesses, on retrouve ce positionnement erratique de l’Etat rappelant l’improvisation maladroite qui avait couvert de ridicule François Hollande marchandant en direct sur les médias avec la jeune Léonarda expulsée en même temps que sa famille, les conditions d’un retour en France. La posture humiliante et tragi-comique à l’époque du locataire de l’Elysée prend dans le contexte actuel, par ce qu’elle révèle sur l’état d’esprit de nos responsables, un tour plus dramatique.
Sénatrice socialiste, maire du 8° secteur de Marseille, Samia Ghali avait déclaré il y a deux ans, au grand dam de ses camarades, qu’il faudrait envoyer l’armée pour récupérer les territoires perdus de la République. Après le déculottage des autorités sur l’A1, cette perte peut désormais être considérée comme irréversible.
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Vingt- huit pays, membres de l’Union Européenne, et autant de postures différentes face à la plus grande crise existentielle que connait l’organisation de notre continent depuis sa création après la seconde guerre mondiale. Il en est d’ailleurs de même en matière fiscale, sociale, sociétale, de défense, de droit du travail, de dispositif institutionnel et l’on en passe.
Malgré cette disharmonie, vaille que vaille, cet étrange équipage brinqueballant a réussi tout au long de ces années à maintenir, du moins en apparence, le navire à flot. Le tandem Merckel-Sarkozy a même pu en 2008 éviter une réédition du krach de 1929. Ce qui n’a pas empêché les périls de prospérer avec le point, pour le moment, culminant de la faillite grecque.
Mais avec la situation actuelle, il semble évident que l’on arrive au terme d’un exercice de haute voltige désormais effectué sans corde de rappel. La débandade des pays de l’Union face à une marée migratoire dont la vocation submergeante va s’affirmer au cours des mois à venir, éclaire d’un jour révélateur les limites d’un système dont les règles ne sont pas identiques pour tous.
Les égoïsmes nationaux, les petits calculs, les laisser aller et les laisser faire des uns et des autres, ont conduit ce grand ensemble protéiforme à laisser lâchement se développer, et a parfois même favorisé, une situation explosive de guerre religieuse totale qui transfère ses effets dévastateurs en Europe. Et nous n’en sommes qu’au tout début.
Seule la France s’est engagée militairement, avec plus ou moins de bonheur et de clairvoyance d’ailleurs, contre l’expansion islamiste. Les autres, pratiquement tous les autres, ont détourné le regard. Aveugles hier, ils auront du mal à affronter les yeux ouverts le péril aujourd’hui.
Le cavalier seul déjà constaté en la matière d’un certain nombre de ces Etats relègue au cimetière des illusions perdues la perspective d’une réponse cohérente, ferme et déterminée de l’institution européenne face au plus grand défi qu’elle ait eu à affronter jusqu’à ce jour. Empêtrée dans ses structures contraignantes qui l’empêchent d’avancer, elle semble bien incapable de le relever.
Avec, en perspective, une fin de partie aux conséquences incalculables…
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On pensait Macron, pour la compétence, ou peut-être un écolo, Placé ou De Rugy, pour em…bêter EELV. Ce fut Myriam El Khomri. On attendait Grouchy, ce fût Blücher. Le Waterloo du quinquennat se dessine à grands traits.
Après les éléphants du Parti Socialiste Michel Sapin et François Rebsamen, on la joue chevau- léger avec cette très jeune secrétaire d’Etat dont personne ne s’était rendu compte de la présence dans le gouvernement Vals. Ministre du Travail…une promotion fulgurante qui laisse perplexe tous les observateurs.
François Hollande a lié son éventuelle candidature en 2017 à cette incantatoire inversion de la courbe du chômage qui lui vaut les lazzis et les caricatures assassines des médias. A l’aune de cet éclairage, quelle est la portée réelle d’un tel choix ?
Soit la nouvelle ministre occupera le poste pour égayer de sa jeunesse rayonnante les photos de pré- campagne électorale pendant que le vrai boulot s’accomplira ailleurs, à Matignon ou au Ministère des Finances. Soit, au regard de l’échec absolu des deux précédents titulaires du poste pourtant politiciens chevronnés, à l’Elysée la cause est considérée comme perdue et le Président déjà candidat, coutumier du fait, essaie de détourner l’attention des électeurs d’un des plus graves manquements à ses promesses de campagne? Le people pour berner le peuple…
La désertion en rase campagne du Maire de Dijon plaide en faveur de la seconde branche de l’alternative. S’il y avait eu la moindre chance de retourner la conjoncture, le courageux ministre du travail démissionnaire aurait, à n’en pas douter, conservé son prestigieux portefeuille.
Mais bon…Après la déculottée annoncée aux élections régionales de décembre, il sera juste temps de rebattre les cartes pour la présidentielle.
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Une fois de plus le choc des photos se substitue au poids des mots. L’image, terrible, d’un enfant mort sur une plage, déclenche un mouvement d’horreur, de tristesse, d’indignation planétaire. Rassurant pour ce fond commun de compassion humanitaire qui se manifeste en la circonstance. Inquiétant par ce qu’il révèle d’aveuglement volontaire ou réel chez tous les citoyens du monde et leurs dirigeants.
Ce petit garçon noyé devient, en quelques heures, l’alibi de repentance de tous, permettant de faire oublier le coupable désintérêt, la tragique indifférence pour toutes ces populations que l’on massacre, que l’on asservie, que l’on dépouille, que l’on chasse de leurs villes et de leurs villages. Sans qu’aucun des chefs d’Etat ou de gouvernement n’assume son degré élevé de responsabilité individuelle et collective à travers le refus d’aller au cœur du problème pour mettre fin au plus affreux génocide culturel, confessionnel, ethnique, civilisationnel de notre époque.
La clé de résolution de ce drame tient en une seule formule : éradiquer par le fer et par le feu cette organisation diabolique, l’état islamique , dont les puissances occidentales ont favorisé l’émergence à travers les printemps arabes qui ont comblé de joie les intellos-bobos , inspirateurs de conscience politique de nos dirigeants dont les peuples payent cher les errements irresponsables. Combattre par ailleurs parallèlement et sans état d’âme les passeurs, ces esclavagistes des temps modernes, en détruisant sur les lieux d’embarquement les épaves qui servent à leur odieux trafic.
Le temps n’est plus aux belles formules de circonstance, dont notre Président a l’apanage, oubliées sitôt que prononcées. Le pansement sur la plaie ne soigne pas l’infection. Les quotas d’accueil vont créer un fantastique appel d’air qui multipliera les victimes aussi pitoyables, aussi bouleversantes, aussi insupportables que celle qui nous émeut aujourd’hui. Pendant que Daesh, en toute impunité, continue de mettre à mort en masse, hommes, femmes et enfants sans que la conscience universelle et ceux qui nous gouvernent, en soient plus que cela bouleversés.
Dans les mois ou au mieux les années qui viennent, le monde dans lequel nous vivons ne sera plus le même. Seule certitude, nous paierons au prix fort cette révolution. Et nous l’aurons bien mérité.
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L’Aigre Doux
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
Et n’oubliez pas de lire : Le Billet Amer édition spéciale sur les impôts et taxes en France car c’est du délire !
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