Magazine Journal intime

Les salles de télévisions phagocytées par les amateurs de football

Publié le 13 septembre 2015 par Gilles Poirier
Je n'en peux plus de grelotter à l'intérieur de cette salle électrique, le seul endroit ou je peux me connecter sur internet et donc mon lieu de repli mais également l'endroit ou les clims crachent à plein pot pour refroidir les armoires. Heureusement, dehors, même avec un temps maussade comme aujourd'hui, il fait bon. Oui, mais quoi faire dehors, je vais bien quatre ou cinq fois par jour à l'autre bout du navire, voir les installations qui ne tournent pas et ou rien ne se passe sinon une armée de peintres qui profitent de l'arrêt général de la production pour repeindre le sol et les piliers qui ont eu tendance à rouiller avec l'air marin. Je reste quelques instants à scruter l'horizon espérant voir un quelconque mammifère marin sauter au dessus de l'eau mais je ne vois jamais rien sinon les autres navires usine au loin ou d'autres pékins comme moi regardent la mer en espérant bientôt rentrer chez eux. Un petit tour à la base vie pour aller aux toilettes et boire un café mais sans vraiment aucun endroit pour me reposer car les bureaux ne me sont pas accessible (uniquement au personnel Petrobras), le réfectoire fermé en dehors des heures de repas ou la pose casse croute et la chambre occupée par un night-shift qu'il ne faut pas déranger. Donc retour dans le frigo ambiant en attendant qu'enfin ils démarrent les installations et que j'ai à m'occuper. Mais cela n'a pas l'air d'être prêt d'arriver. Le soir est guère mieux, sinon que je peux rentrer dans ma chambre, prendre ma douche juste avant d'aller manger, puis de retour dans la chambre je regarde un film et je fini par lire mon livre. Seule autre activité possible, se gaver de télévision brésilienne, ce que j'essaye d'éviter même si les co-locataires de la chambre ne l'entendent pas ainsi et laisse tourner la télévision jusqu'au moment de s'endormir. Pas de salle de gymnastique, rien d'autre que les salles de télévisions phagocytées par les amateurs de football. Publié par Gilles Powalsh Libellés : Chapitre 16

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