Ursula Hegi Trudi la naine

L’histoire de l’Allemagne de 1915 à 1950 au travers de la vie de Trudi une petite naine.

Gertrud surnommée Trudi se désespère de ne pas grandir comme les autres enfants de son âge. Elle surprend plus d’une fois les moqueries dont elle est sujette en raison de sa petite taille mais en plus des bizarreries de sa mère. D’une intelligence brillante, elle se forgera un caractère affirmé ce qui lui permettra de résister aux brimades, moqueries. Néanmoins, elle gardera toujours une humanité la faisant se rapprocher de tous les persécutés. Et des persécutés elle va en rencontrer dans l’Allemagne Nazi. Les juifs bien sûr mais tous les autres, tous ceux qui d’une manière ou d’une autre n’auront pas voulu se soumettre au parti de Hitler. Chaque refus d’adhérer au parti est considéré comme une trahison. La terreur règne. Comment résister à la montée en puissance du totalitarisme lorsque même la population risque de se retrouver en camps de concentration pour ne pas penser, agir comme le veut la masse ? Et pourtant, des Allemands se sont opposés au régime en place. Ils ont aidé comme ils ont pu tous les persécutés alors que d’autre ont agi comme des moutons et sont entrés dans le rang. Trudi, enfant persécutée puis adulte incomprise a fait partie avec Léo son père de ces Allemands qui se sont battus pour sauver un maximum de personnes et leur bibliothèque a servi de refuge temporaire à nombreux cherchant à s’expatrier.

Mais qu’est ce qui fait tenir Trudi ? Les histoires. Celle qu’elle invente, celle qu’elle côtoie et raconte volontiers. La petite histoire et la grande histoire se mêlent dans la vie de notre héroïne.

Un tas de personnages gravitent autour de Trudi. On explore toutes les facettes de caractères, de réaction face à une situation de crise. Au fil du roman, Trudi devient une amie. C’est avec tendresse qu’on la suit et avec émotion qu’on la quitte à la fin du roman. J’ai adoré ce livre. C’est un pavé de plus de 700 pages mais on se délecte à le lire. Ce livre est un de mes coups de cœur. Je ne me suis pas lassée une seule ligne. J’ai gardé le plaisir jusqu’au bout de la lecture. Je me suis accordée 3 semaines pour le lire, je l’ai dévoré en une semaine.

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