Magazine Journal intime
Un cauchemar appelé Brésil
Publié le 17 septembre 2015 par Gilles Poirier
Pour certains, le Brésil sonne comme un pays de rêve et chaque fois que je leur dis que je pars là-bas, ils me disent: "Oh tu as de la chance". Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils sont très loin de la vérité. Je ne parle même pas des conditions exécrables dans laquelle on nous fait vivre en offshore et dont les Brésilien s’accommodent parfaitement, ni des mesures de sécurité inexistantes sur les mêmes plateformes et dont les Brésiliens en ignorent le danger, mais je parle de la vie à terre ou les riches se barricadent derrière des murs équipés de mirador et de caméras, ou l'on ne peut pas regarder la télévision sans avoir envie de gerber tellement les programmes sont d'une nullité inimaginable, prenant la populace pour les derniers des cons et se vautrant dans la bassesse et la vulgarité, des agressions quotidiennes, vol à l'arraché, meurtres, drogue et dont la police n'a même plus assez de moyens pour en venir à bout, de la corruption étatique qui, signe d'amélioration, a fini par être mise à jour, des bidonvilles tentaculaires qui s'étendent à perte de vue dès que l'on quitte les centre-villes, de la crise économique astronomique qui fait que tous les avantages concédés par Lula aux plus pauvres sont désormais remis en question, des folies de grandeur du même gouvernement qui s'obstine à organiser des jeux olympiques alors que la population n'a pas de quoi survivre, de la catastrophe écologique ignorée par les gouvernants qui fait que la forêt amazonienne est sacrifiée, les autochtones massacrés ou mourants du fait des maladies apportées par les prédateurs de la race humaine avide de bois exotique, de soja, d'or ou d'autres denrées que la forêt n'a pas su assez cacher. Tout cela font que pour beaucoup le rêve est plutôt un cauchemar. Un cauchemar appelé Brésil.
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Gilles Powalsh
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Chapitre 16