Quelques mots de plus

Publié le 18 septembre 2015 par Insideamerica

C’est compliqué la rentrée. Eté trop beau, travail empilé, dossiers à compléter, routine à retrouver… Ce soir,  je m’attaque au blog laissé en friche depuis deux mois.  Il est toujours là qui attend mes histoires. Mais je n’avais rien à lui raconter. Trop occupé par les vacances.

Et puis il y a Facebook. À suivre et « aimer » le fil des nouvelles des uns et des autres cet été, je réalise que ma génération d’observateurs honteux (« oui oui je suis sur Facebook, mais moi c’est juste pour voir ce que les autres racontent ») s’est finalement convertie à  davantage « aimer » tout ce qui passe et —sinon de vraies nouvelles— à partager tout ce qu’elle voit. On peut maintenant poster un selfie sur Facebook sans être soupçonné de refaire une crise d’ado : eux sont passés sur Snapchat et Instagram. Et puis deux mots suffisent à Facebook pour partager l’expérience inoubliable de ce « génial barbecue », accompagné d’une photo de soi et d’une cote de boeuf. Pas besoin d’avoir fait hypokhâgne. Le réseau social, c’est la carte postale du 21e siècle : « on est dans un endroit super et on t’embrasse ». Mais avec la commodité de ne pas avoir à ré-écrire cent fois la même carte pour tous ses amis, les amis de ses amis et leurs amis. C’est imbattable, et j’y ai succombé. Les blogs, c’est de l’histoire ancienne. Et celui-ci n’a reçu aucune histoire nouvelle depuis des mois. Pourquoi tous ces mots quand une légende suffit à une photo ?

Alors j’ai trainé à reprendre le fil de mon blog. Pas d’histoires. Trop de mots à organiser. La flemme.  Et plus personne pour lire plus de deux mots sous une photo.

Mais l’appel de la page blanche finit chez moi par reprendre le dessus. J’aime trop le zen de la page d’écriture « sans distraction » de WordPress pour aligner mes pensées et mes humeurs. Ici je m’entends parler sans le bruit des videos marrantes, des scandales d’actualité, des mignons petits chatons, et de l’inamovible colonne des « jeux à essayer », des « amis récents » et des « amis potentiels que je devrais connaitre ». Je vais donc continuer d’ajouter quelques mots à ceux que je collectionne ici depuis huit ans. Et s’il y en a qui vous intéressent, le « j’aime » reste toujours aussi facile !