L’imbécilité, un sport comme un autre

Publié le 20 septembre 2015 par Corboland78

Pour ceux qui douteraient de l’imbécilité naturelle à la nature humaine, je leur conseillerais de se plonger dans la presse sportive ou de suivre les émissions consacrées aux sports. Plus particulièrement au football, cette activité physique démocratique et pratiquée par quasiment tous les pays au monde.

Ce matin par exemple, j’ai suivi Téléfoot, l’émission qui parle du ballon rond sur TF1 chaque dimanche. Le sujet qui nous intéressera aujourd’hui, c’est la rencontre de ce soir entre Marseille et Lyon, les premiers recevant les seconds. L’homme du match avant même que la partie ne se joue, c’est Valbuena. Pourquoi ? Demanderons naïvement, ceux qui ne prêtent qu’une oreille distraite aux tribulations footballistiques. Tout simplement parce que le joueur, après huit années passées dans le club phocéen et un exil d’un an chez Poutine, est revenu disputer la saison de championnat de France sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais. Et alors ? Demandent toujours les mêmes ignares.

Et alors, commencent déjà à hurler les supporters, Lyon étant l’ennemi juré de Marseille, Valbuena en s’engageant avec l’OL trahit l’OM ! Un crime impardonnable et qui, on nous l’annonce, ne sera pas pardonné. Inutile de préciser que Téléfoot s’en frottait les mains par avance et nous l’a prouvé, interviews de supporters annonçant sifflets et injures gratinées pour le joueur quand il entrera sur le terrain et comble, un journaliste déplacé dans le stade, nous a montré un coin de corner – une spécialité du petit international – « tout proche des premiers rangs de spectateurs, sans mesures de protection particulière » en salivait l’homme au micro, sous-entendant avec gourmandise que des dérapages étaient possibles. Restez à l’écoute, on ne sait jamais, tout est possible, TF1 vous montrera tout.  

Des supporters débiles qui n’ont pas encore compris que les footballeurs étaient des mercenaires – ce n’est pas nécessairement péjoratif – passant de club en club au gré des aléas de leur carrière ou de leur intérêt sportif comme financier ; des journalistes qui encouragent indirectement leur connerie en nous gavant de leurs propos de mongoliens bornés comme si leurs discours avaient une valeur quelconque.

Certainement ce qu’on appelle les belles vertus du sport… ?