Un point, c’est tout. n°24, 20/09/2015

Publié le 20 septembre 2015 par Legraoully @LeGraoullyOff

Point d’orgue : Ça ne rate jamais : il suffit à un chanteur ringard de mourir pour devenir du jour au lendemain un poète de génie dont l’absence pèsera lourd ! Le gag s’était déjà produit cette année pour Demis Roussos et pour Richard Anthony et voilà que ça recommence avec Guy Béart ! La mort est une magicienne qui transforme les minables en génies ! Il nous a quitté à 85 ans, ce qui veut dire qu’il n’a pas été souvent exécuté, et si l’on en croit sa chanson la plus célèbre, ça doit signifier qu’il n’a jamais dit la vérité : il va avoir du mal à gagner son paradis ! Quitte à entendre dire que les gens vous aiment et vous regrettent énormément, ‘vaut mieux que ça arrive quand vous êtes encore vivant ! Pierre Perret l’a bien compris : les hommages posthumes, c’est bidon ! Les artistes, aimez-les vivants !

Point d’honneur : Voir le FN considéré comme un parti « normal » ne m’effraie pas : c’est juste que ça m’emmerde ! Je voudrais donc adresser toutes mes félicitations à cette éleveuse qui a lancé « Le Pen, dégage » quand l’héritière du borgne est venue montrer son groin au SPACE : à une heure où on ne peut quasiment plus critiquer le Front National sans être aussitôt traité de sale bourgeois, c’est une acte de courage ! J’aurais aimé que les agriculteurs fussent plus nombreux à l’imiter : avec des amis comme le Front National et la FNSEA, les paysans n’ont pas besoin d’ennemis ! Je sais que ce n’est pas bien de souhaiter la mort des gens, mais si quelqu’un assassinait Marine Le Pen, je ne serais pas loin de demander à ce qu’on lui décerne la légion d’honneur pour service rendu à la France – mais ça m’étonnerait fort que ma demande soit entendue, alors amis serial killers, merci de ne pas me prendre au pied de la lettre !

Pointilleux : J’avais du temps à perdre, j’avais une heure à tuer, alors j’ai assisté à la commémoration de la libération de ma chère ville de Brest ; si je m’étais écouté, j’aurais éclaté de rire devant les fayots qu’on avait sortis de leur caserne pour donner un semblant de décorum à cette cérémonie d’empingouinés, mais j’ai préféré m’abstenir car si leurs fusils auraient été totalement inefficaces contre les kalachnikovs dont sont armés aujourd’hui les terroristes, ils auraient pu trouer sans problème la peau d’un pauvre trou du cul normal comme moi ! On dit que ça porte bonheur de toucher le pompon d’un marin, mais ça doit porter malheur de les lui casser, les pompons ! J’exagère à peine car figurez-vous qu’à deux reprises, deux crétins habillés en officiers m’ont cherché des poux sur la tête parce que j’étais pas assez bien assis à leur goût ! Avec un pareil sens des préoccupations, on est bien protégés ! Pour donner des ordres aux civils en se croyant tout permis, il y a du monde, mais dès qu’il s’agit de se battre contre les djihadistes…

Point de déshonneur : Comme chaque samedi soir, il n’y avait rien à la télé, alors ma famille a échoué devant le match France-Italie : je ne connais même pas le résultat final, je me suis couché avant, c’est dire si ça m’intéresse ! En revanche, j’ai eu le temps d’entendre l’hymne italien, qui est un des plus beaux du monde ; je suis un peu envieux des autres pays dont l’hymne national est un chant d’amour à leur nation : il n’y a vraiment que nous, les Français, pour garder notre hymne haineux, agressif et xénophobe ! Même le fameux « haka » des Néo-Zélandais est moins violent que la Marseillaise ! La seule chose qui me retient de ne pas aller siffler cette musque de merde, c’est la peur de la prison ! Ben oui, je ne suis pas patriote ; et je vous emmerde. Un point, c’est tout.

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