Il n'y a guère plus de 7 ans, j'apprenais que tu avais fait ton nid au creux de moi, ma petite princesse. Puis, un soir de mai, tu as fait une entrée fracassante dans notre vie en pointant ton nez à toute allure, 20 minutes à peine après notre arrivée à la maternité. Un bébé parfait.
Tu as grandi et tu es devenue une magnifique petite fille pleine de vie... Mais aussi colérique parfois. Ma princesse qui ne sait pas jouer toute seule, qui ne supporte pas de rester seule dans une pièce. Mais qui veut décider de tout et commander tout le monde.
Tu viens d'entrer au CP sans la moindre difficulté, quand j'ai vu certaines de tes copines pleurer chaque matin, tu te précipites dans ton école de grands.
Mais je sais que tout ne va pas si bien, parce que comme souvent dans ces cas là, tu es à fleur de peau et tu exploses à la plus minime contrariété. Et tu as recommencé à faire caca dans ta culotte souvent.
Je t'ai emmenée chez le médecin pour être sûre qu'il n'y a pas de cause physiologique à ce problème. D'après notre médecin, effectivement la cause est psychologique, elle t'a trouvée anxieuse, t'a demandé si c'était une façon de me dire que tu voulais que je m'occupe davantage de toi, si ça allait à l'école.
Je te savais timide avec les inconnus mais anxieuse, j'avoue ce n'était pas le mot qui me venait. Je ne sais pas pourquoi tu as un tel besoin d'être rassurée, tout le temps. Et en même temps, tu me repousses parfois quand je te dis à quel point je t'aime.
Si je savais au fond de moi que cette consultation n'était pas vraiment utile, que la cause était sans doute psychologique, je crois que j'en avais besoin plus que toi.
Je sais que je n'ai pas toujours la bonne réaction avec toi, j'en ai encore fait la douloureuse et culpabilisante expérience tout à l'heure quand je me suis fâchée au point de te hurler dessus quand tu m'as traitée de "merdeuse". J'ai crié si fort que je t'ai effrayée. Je suis désolée, moi aussi j'apprends à être ta maman, parce qu'aucun enfant ne s'éduque comme un autre. Je sais bien que me fâcher n'aide pas, avec toi encore moins qu'avec les autres. J'avais remarqué que la discussion, la négociation parfois, calmait tes accès de colère et tes exigences tout en nous soulageant toutes les deux d'un énervement bien inutile... Je vais aussi essayer de faire des petites activités avec toi, de c'est petites activités manuelles qui ne plaisent qu'à nous deux ici!
Tu es ma beauté, ma petite artiste, ma princesse, ma préférée parce que vous êtes tous les quatre mes préférés! Ton père dit que tu es mon clone, tant physiquement que sur le plan du caractère (on a aussi le même signe astrologique!)! Mamie dit que j'étais plus facile à vivre... J'espère juste que tu sauras canaliser ta fougue pour en nourrir ton énergie créatrice !