Magazine Journal intime

La Lluvia

Publié le 07 juin 2008 par Lephauste

La saison est aux carotène, aux UVA UHT, aux plages en capsules, à la dorure en gélule les canaris malgré tout portent l'imper pour se rendre au centre commercial. Voilà ce que c'est quand l'élite de la Nation perd l'un des siens c'est à dire l'un des nôtres en la personne de trois initiales fameuses, un couturier passé par le chas de son aiguille, il pleut. Je l'ai déjà dit "il" ici n'est qu'une façon de ne pas laisser le parapluie sans manche comme il n'est pas bon selon Char de laisser "Le marteau sans maître" et l'employé(e) sans contre maître(sse). Hier à la une d'un quotidien dont je tairai le nom, ils se ressemblent tant tous, il y avait pleine page la photographie de monsieur Pierre Berger, le regard baissé,  en imperméable comme mes canaris, à côté de lui une donzelle dont je ne me rappelle plus le nom,  non plus. Elles sont toutes si pareilles celles que l'on mate en une. La main droite de monsieur Berger était bien à plat,  posée en lieu et place de la poche de poitrine. Ladite poche qui ne se coud jamais à cette place, sur un imper, me dit mon ami Yves, fut-il même un imper de canari ! Mais au bord du trou, après qu'une ultime frayeur demeurée sans réponse l'ai soufflé comme un tulle voussé, au fond duquel son ami Laurent venait de toucher Terre, sans armes ni bagages, monsieur Berger semblait être venu pour un ultime essayage.

- Ça la fiche mal ! Se garda-t-il bien de murmurer; Sans doute à cause de l'importance stratégique que la donzelle occupait à ses côtés, toute aussi confondue de douleurs.

- ... Mais j'ai un enterrement dans l'instant, une personalité des arts, je vais pas y être à l'heure !

Et voilà il pleut. Il y en a ça les fait passer et autour les autres ils pensent à rien qu'à pleurer. mais moi comme ça, je me rappelle d'une fameuse manifestation contre la première guerre contre l'ogre Sadam et d'une soirée de gala à l'opéra Bastille (c'est là où vont les croquignols pour y éponger leur temps de cerveau disponible pendant qu'on bombarde le cho 


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