C’est la période de l’année la plus désagréable. Il fait moins chaud à l’extérieur et dans les immeubles, le chauffage collectif n’est pas encore rallumé. Moralité, ça caille un peu dans les appartements le matin au lever et dans la soirée. J’évite de regarder le thermomètre, la simple vue du mercure chutant allègrement sous la barre des 20° me gèle les poils des bras. Et pas que.
Mes pauvres pieds, à l’air dans leurs tongs, me font bien sentir qu’ils n’en peuvent plus et ce n’est pas la paire de chaussettes enfilée en urgence qui arrange les choses. Il est grand temps d’employer une mesure beaucoup plus radicale, l’une de celles qui ont fait leurs preuves depuis plusieurs générations, investir dans une paire de chaussons. Des chaussons pour ma pomme. On dira ce qu’on voudra des charentaises, que l’esthétique cela, que le genre ceci, j’entends bien toutes ces critiques goguenardes ; il n’empêche, question confort et effet recherché, il n’y a pas mieux.
Depuis que mes panards se prélassent dans leur nid douillet, souple et doux et chaud tout à la fois, j’ai oublié leurs pleurs et ma vie a changé. Le confort fourré où mes pinceaux se vautrent répercute un bien-être appréciable à tout mon corps. Les frimas peuvent venir toquer à ma fenêtre, je suis équipé et prêt à les recevoir… de bon pied !