La situation en Syrie n'était plus tenable, il fallait absolument intervenir, a déclaré Nadine Morano, députée française au Parlement européen, dans une interview accordée à Sputnik.
Du retour de son déplacement au Liban et en Jordanie, pays voisins de la Syrie, Mme Morano constate que la situation là-bas " n'était plus tenable " et qu'il fallait " absolument " et depuis des mois intervenir dans le pays par une coalition internationale.
Selon l'interlocutrice de l'agence, les efforts internationaux visant à résoudre la crise syrienne " ont trop tardé ", notamment en raison de divergences entre l'Occident et la Russie sur ce sujet. Dans le même temps, Mme Morano déclare partager " l'analyse de Vladimir Poutine " concernant la situation en Syrie et les moyens de la régler.
" J'entends que la Russie est accusée de ne pas faire des frappes contre Daesh mais contre des opposants à Bachar el-Assad (...) Je pense que l'objectif de la Russie c'est bien de mettre un coup fatal à Daesh qui est notre ennemi commun ", explique l'eurodéputée.
Mme Morano indique que les responsables jordaniens et libanais estiment que la crise en Syrie a été en partie provoquée par le refus de son président Bachar el-Assad de dialoguer avec les contestataires au cours des évènements du dénommé " printemps arabe ". Pourtant, la parlementaire est persuadée qu'il faut d'abord établir si " les opposants à (Bachar, ndlr) el-Assad sont suffisamment représentatifs et suffisamment puissants et crédibles pour incarner cette opposition ".
Selon Mme Morano, à l'heure actuelle, il est nécessaire d'épauler l'armée régulière syrienne dans sa lutte contre l'Etat islamique, alors que la question de transition de pouvoir en Syrie pourrait être examinée après la victoire sur les terroristes: " La priorité c'est de combattre Daesh ".
(sputniknews)