choisie par Philippe Leuckx
APRILE
Quante parole stanche
mi vengono alla mente
in questo giorno piovoso d’aprile
che l’aria è come nube che si spapolla
o fior che si disfiora.
Dentro un velo di pioggia
tutto è vestito a nuovo.
L’umida e cara terra
mi punge e mi discioglie.
Se gli occhi tuoi son paludosi e neri
come l’inferno,
il mio dolore è fresco
come un ruscello.
Vincenzo Cardarelli, Poesie, Arnoldo Mondadori Editore, collana Gli Oscar, 1966, pagina 89.
AVRIL
Combien de paroles lasses
me viennent à l’esprit
en ce jour pluvieux d’avril
quand l’air est comme un nuage qui s’émiette
ou une fleur qui fane.
Au cœur d’un voile de pluie
tout est vêtu à nouveau.
L’humide et chère terre
me pique et me délie.
Si tes yeux sont noirs et marécageux
comme l’enfer,
ma douleur est fraîche
comme un ruisseau.
Traduction inédite de Philippe Leuckx
VINCENZO CARDARELLI
Source
■ Voir aussi ▼
→ (sur treccani.it) une notice bio-bibliographique (en italien) sur Vincenzo Cardarelli
Retour au répertoire du numéro d’octobre 2015
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)