Trouvé sur leblog de Charly un article intéressant sur le fait de s'ouvrir aux autres. Il considère 3 façons de se comporter face aux gens : ceux qui
ont déjà leur cercle d'amis et qui n'éprouvent pas le besoin d'en sortir ou de faire entrer d'autres personnes à l'intérieur, ceux qui sont trop timides, qui aimeraient bien aller au devant des
autres mais qui n'osent pas et enfin ceux qui vont tout naturellement vers les autres.
Pour ma part, tout dépend de la situation mais, on ne peut pas dire que je fasse partie de la 3e catégorie. Sans être trop "sauvage", je reste souvent en retrait. J'attends de voir, j'analyse,
j'écoute aussi, beaucoup, pour savoir s'il y a "danger" ou pas. Quand je parle de "danger", je sais que j'exagère, évidemment, mais ce sont toujours mes traumatismes d'adolescente qui reviennent
et m'empêchent d'aborder les autres sereinement, a priori. Pour faire de nouvelles connaissances, ça n'aide pas et je sais qu'on pense de moi que je suis froide ou même arrogante. Ce n'est pas le
cas, pas du tout et la première fois qu'on m'a dit que des gens me trouvaient arrogante, ça m'a fait rire... ce n'est certainement pas l'adjectif qui me serait venu à l'esprit... Donc, en
général, j'ai toujours (courageusement) laissé les autres venir vers moi avec le secret espoir qu'ils m'apprécient.
J'ai donc quelques amis qui se comptent sur les doigts d'une seule main. C'est mon cercle. Mon monde. Ma conception de l'amitié veut que, de toute façon, un cercle d'amis ne peut être bien large
car, selon moi, les vraies amitiés sont très précieuses et par conséquent très rares. Je sais qu'il y a des gens qui aiment raconter qu'ils ont des dizaines d'amis. Sans doute qu'en société
ça fait bien, sans doute que ça les rassure aussi mais, moi, je n'ai pas honte de dire que je n'en ai pas beaucoup mais que ceux que j'ai sont sincères. Mais, avoir ce petit cercle n
m'empêche pas d'être sociable et d'être ouverte à l'idée de rencontrer éventuellement d'autres personnes.
Le problème c'est que certaines situations me dérangent. Je sais que je peux être maladroite ou plutôt j'ai peur de ne pas être adroite donc, je les fuis donnant sans doute l'impression d'un
égoïsme ou d'une indifférence forcenés. Or, c'est faux. Je compatis et j'aimerais aider quand je vois que quelqu'un ne va pas bien. j'aurais envie de dire des mots rassurants ou tout simplement
gentils mais ça ne sort pas. Je n'arrive à rien. Je regarde les autres faire et je les admire. J'ai l'impression de gêner, d'être de trop, de ne pas savoir faire. J'ai toujours peur d'aller trop
loin, de m'immiscer dans quelque chose qui ne me regarde pas. Alors, je me tais. Je ressens la peine ou la tension mais je ne dis rien, au point de sans doute donner l'impression que je m'en
fous... J'aimerais être celle qui console, qui trouve les mots justes, qui distrait par son humour ceux qui vont mal... mais, je sais pas trop le faire, ça. Soit je vais enfoncer le clou et
l'autre sera encore plus mal (avouez que c'est con) ou bien je vais être gentiment maladroite et on me fera comprendre que j'en ai assez dit.
Bref, j'aimerais être plus à l'aise avec les autres, que ce soit pour faire des connaissances ou même avec mes amis avec lesquels, parfois, je n'ose pas trop non plus par crainte de les fâcher ou
de les faire fuir.