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Désir d’enfant ou pas : gérer la pression autour de la maternité

Publié le 12 octobre 2015 par Roselayette

toppression

Voici un concept dont j’entends souvent parler : la pression de la maternité. La pression qui vient en général de l’extérieur, c’est comme un sachet de thé pas bon qui infuse petit à petit le cerveau et qui ensuite fait partie de nous et guide nos manières de penser.
La pression, pour ne pas se laisser dominer par elle, il faut déjà la repérer. La repérer, et la mettre à distance. Le but de la pression : vous faire agir par peur.

Notre but : agir par envie !

Voici les différents stades de la pression autour de la maternité. Il existe bien évidemment des pressions autour de l’apparence physique, du poids, de l’âge ou encore de la performance… Mais bon, ici, chez Rose Layette, on a décidé de traiter le sujet de la pression autour du désir d’enfant (et du « non désir »!) .

Comment la repérer ?

La pression du bébé (appelons-la PDB) est en général émise par une personne (parfois plusieurs) de votre entourage qui vous veut DU BIEN. C’est là le danger…Or, ce qui est BIEN pour quelqu’un, n’est pas forcément bien pour VOUS.
En général, cela se passe au détour d’une conversation, lors d’un repas de famille ou d’un repas entre amis. Tout se passe bien, vous êtes détendue… Puis l’une des personnes que vous adorez le plus au monde (votre amie d’enfance, votre Papi) vous demande : « Et toi alors, quand est-ce que tu vas avoir un bébé ? » (vous remarquerez ici l’utilisation du futur, il n’y a pas de réponse négative possible).

Plusieurs configurations :

Vous aimeriez bien mais vous êtes célibataire

« Bah il faudrait déjà que je trouve le père de cet enfant… » Expliquez ensuite que votre priorité c’est d’être bien avec quelqu’un avant de fonder une famille, que chaque chose en son temps.

Vous ne souhaitez pas avoir d’enfant 

Et vous avez le droit ! Il vaut mieux couper dès maintenant les espoirs de ces personnes qui s’attendent à ce que vous répondiez à leurs attentes et au schéma de vie qu’ils se sont fait pour vous.  « Oh moi tu sais les enfants… Mais je peux garder les tiens comme ça, c’est cool non ? »

Vous êtes en couple et essayez d’avoir un enfant

Rien de plus stressant… Ils guettent le moment où vous refuserez une coupe de Champ et une lichette de foie gras, vous, l’accro à l’apéro et aux bonnes choses. Vous prenez une coupe directement en mangeant des huitres afin que personne ne vienne vous poser la question. Mais là (histoire entendue), votre beau-frère vous demande, avec un clin d’oeil : « Hey toi, tu serais pas enceinte ? J’ai l’impression que t’as un peu pris du décolleté »
La réponse adéquate quand c’est demandé gentiment (et pas lourdement) : « Tu sais ça viendra quand ça viendra… »

Vous êtes enceinte mais attendez les 3 mois réglementaires pour l’annoncer

« Oh la la !!! Mais regarde Mamie, c’est pas tata Yoyo là bas sous son grand chapeau ? Tiens je vais aller me prendre une petite coupe moi parce qu’il fait chaud non à ce mariage ? Ho regarde là-bas, c’est Papi qui danse avec son aide à domicile, tu devrais réagir… »Diversion.

A NOTER : Le SEUL moment où vous êtes tranquille niveau pression, c’est pendant la grossesse (« C’est pour quand ? ») et pendant la première année du bébé (« Il ressemble à Papi Lucien non ? »).

Il paraît, selon des sources que je ne peux pas révéler, que la PDB reprend ensuite : « Et le deuxième, c’est pour quand ? » suivi du « Et vous lui faites quand un petit frère ? » (pression du deuxième qui doit avoir de préférence un sexe différent du premier).
Il y a aussi la PDB des magazines « Après 30 ans, c’est plus difficile », récemment transformé en « Après 35 ans, ça se complique ». On le SAIT bordel, vous croyez qu’on le fait exprès ?
Attention, vous vous pensiez tirée d’affaire avec ce premier bébé, mais la pression de la maternité continue JUSQU’A LA MENOPAUSE. Et après, il y a même la pression du troisième : « On n’est pas une vraie famille sans un petit troisième… » « Et le petit troisième c’est prévu ? »

(Dans ton c** turlututu)

(Pardon)

angoisse2

paragraphe

Alors ne cédez pas à la pression : identifiez-la, et observez-la, regardez-la passer comme on regarde passer un nuage dans le ciel. Ce qui compte, c’est vous et votre bonheur !

On est TOUS générateur de pression un jour ou l’autre. Quand on la sent monter (par bienveillance en général), tournons les choses autrement : « Et toi, quels sont tes projets dans la vie en ce moment ? » c’est quand même moins pressurisant que « Et aloooooors, le bébé, c’est prévuuuu ? »

Pour finir on ne DIT PAS à quelqu’un : « Mais dis-donc, y’aurait pas un polichinelle dans le tiroir ? Ah non ??? T’es sûre ??? Parce que t’as un peu pris… » C’est très GROSSIER :) 


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