« Personnellement, j’avais plutôt envie de me remettre au lit avec un bouquin ou de regarder la télé ou, tout simplement, de me vautrer sur le canapé. Mais si les poissons avaient des ailes, ils vivraient dans les arbres. » Joe R. Lonsdale « Diable rouge »
Lundi sur ARTE à 19h, un documentaire qui s’étalait sur la semaine et qu’il ne fallait pas rater, A pleine dents ! où Gérard Depardieu et son ami le cuisinier Laurent Audiot nous entrainaient dans des visites gourmandes de terroirs allant de la Bretagne à la Toscane en passant par l’Ecosse. Un document fascinant, Depardieu énorme, débordant d’appétit, de vie et de poésie, s’empiffrant de tranches de jambon ou de pâtes, mais aussi écœurant à se jeter sur la boustifaille… Extraordinaire spectacle.
Le soir sur France Ô, le film de John Singleton (2000), Shaft. Il s’agissait bien évidemment du remake des Nuits rouges de Harlem réalisé en 1971 par Gordon Parks, polar Black de référence. Ce soir Samuel L. Jackson remplaçait Richard Roundtree dans le rôle du flic, un film à regarder au second degré. L’occasion pour moi, de ressortir de ma discothèque la BO du film d’origine écrite par Isaac Hayes, un grand moment de soul music…
Mercredi j’ai hésité puis je me suis laissé tenter par le film de Philippe Faucon (2011) sur ARTE, La désintégration. L’entrée en djihadisme de jeunes de banlieues, n’est pas un sujet très rigolo et ça ne l’était pas. Mais le film, très court et très sobre, magistralement interprété, avait des accents de vérité qui ne trompent pas et le résultat était glaçant. Très bon film.
Et vint le week-end, entièrement dédié au sport et au rugby évidemment. Samedi ça débute avec Afrique du Sud/Pays de Galles. Très grosse affiche, deux oppositions de style, les deux équipes se tiennent à la culotte durant toute la partie, Galles tient la corde, plus que quelques minutes à jouer mais les Springboks réussissent à planter leur seul essai : 23-19. Les Gallois sortent la tête haute, des regrets plein les chaussettes car il s’en est fallu de peu…
Le temps d’une pause pipi et d’un casse-croûte réconfortant avant Nouvelle Zélande/France. Mis à part les journalistes crétins n’ayant que l’audimat en tête, aucun amateur de rugby ne pouvait imaginer une victoire française ce soir. C’est donc serein – mais triste – que j’ai assisté à la branlée mémorable (aucune équipe ne s’est jamais pris un tel carton en Coupe du monde, en quart de finale !) infligée à nos Bleus (62-13). La seule bonne nouvelle de cette noire soirée, on ne reverra plus Philippe Saint-André…
Après une bonne nuit de sommeil, dimanche j’étais en forme pour la suite. Irlande/Argentine, affiche équilibrée sur le papier, pourtant nous ne vîmes que les Pumas argentins. Deux essais plantés aux irlandais dans les dix premières minutes et le reste du match à l’avenant, des Verts peu luisant, transparents, (certes ils avaient des blessés), manquant de leur hargne habituelle, s’inclinent devant une merveilleuse équipe d’Argentine sur le lourd score de 43-20 ! Epatants sud-américains. La suite du programme ne manqua pas d’intérêt avec Australie/Ecosse. Je n’aurais pas parié un penny sur les Ecossais avant le match et j’aurais bien fait, au coup de sifflet final. Et pourtant ! Ces diables d’Ecossais ont failli réaliser l’exploit du week-end mais ce n’est que dans la dernière minute du match, sur une pénalité, qu’ils rendent les armes 35-34. Quel suspense. Du coup l’Australie parait moins forte que prévu et je ne fais plus de pronostic…
Semaine télé de rugby, une fois encore. La grande leçon qui s’en dégage, l’Europe est déjà éliminée de cette Coupe du Monde, dès les quarts de finale. Le prochain Tournoi des VI Nations risque d’être morose, comme une réunion de petit vieux se remémorant les beaux jours d’antan…