Le Billet Amer #37
Par L’Aigre Doux
Encore une de ces polémiques imbéciles dont raffolent les faiseurs d’opinion qui tiennent les médias. Un Etat, en l’occurrence la France, a-t-il le droit moral et juridique de bombarder ses propres nationaux ? Cette interrogation, qui pourrait se justifier si les raids de nos Rafales prenaient pour cible Brétigny –sur – Orge ou Noisy-le Grand, laisse pantois quand elle concerne les djihadistes dans leurs sanctuaires syriens. Elle donne un champ de vue vertigineux sur l’inadéquation abyssale des mentalités de certaines élites avec les dangers que nous devons affronter.
Comment d’abord oser encore parler de citoyens français quand il s’agit d’individus ayant fui leur pays, brulé leurs passeports et fait allégeance à l’Etat islamique, participant aux massacres innommables commis en son nom ? Comment oser reprocher à un gouvernement la traque de ces assassins dont la disparition physique est la seule certitude de ne pas les voir revenir commettre leurs crimes abominables sur le territoire national ? Une fois n’est pas coutume, le Premier Ministre Manuel Vals a eu raison de renvoyer dans leurs fantasmes angéliques aux conséquences irresponsables et meurtrières ces « journalistes » formatés depuis toujours par cette « bienpensance » dont ils ont fait le levain de leurs réflexions et de leurs analyses.
Les vraies questions qui s’imposent en la circonstance sont d’une autre nature, d’une autre portée : pourquoi de tels malfaisants peuvent-ils encore s’ils le souhaitent se revendiquer de leur nationalité française pour revenir au pays et bénéficier ainsi de procédures de réintégration quels que soient les crimes et délits commis dans les rangs de ces hordes fanatiques ? Une simple déclaration de repentance suffit-t-elle à amnistier les horreurs commises sur des innocents ?
En période exceptionnelle, l’Etat doit prendre des mesures d’exception pour assurer la protection de ses citoyens menacés : la déchéance automatique de la nationalité française pour les djihadistes devrait être la première du genre. De quoi déjà clouer le bec de tous ceux qui se réfugient derrière des lois inadaptées pour faire obstacle au seul véritable droit naturel de l’être humain, celui de la légitime défense.
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
La primaire à droite, une grande première en l’occurrence, plus d’un avant son déroulement n’a pas livré tous ses secrets. Les principaux candidats sont identifiés de même que les jeunes loups appelés à faire de la figuration mais qui voudront profiter, à travers leur participation à la compétition, de l’impact médiatique promis à l’événement.
Les tendances de l’heure annoncent un duel serré entre l’ancien Président Nicolas Sarkozy et celui qui fut Premier Ministre de Jacques Chirac il y a 20 ans, Alain Juppé. Mais depuis quelques semaines, un troisième larron, François Fillon, l’autre ancien Chef de Gouvernement pendant tout le mandat de Sarkozy, semble décoller dans l’opinion après une longue traversée du désert, séquelle de l’exécrable affrontement avec Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP. Le succès de librairie de son livre « Faire », des interventions médiatiques calibrées, des convictions qui, pour l’heure, semblent ne pas se plier aux contraintes de la pensée dominante, l’ont repositionné dans le camp des prétendants crédibles.
Immédiatement après les élections régionales de décembre prochain, sans doute portées par une large victoire sur la Gauche, les différentes écuries présidentielles chez « Les Républicains », vont se lancer dans un combat féroce. Des affrontements qui laisseront des traces profondes que la Droite n’a jamais su gérer. Les exemples, depuis la victoire de Mitterrand sur Giscard d’Estaing en 1981, de victoires de la Gauche minoritaire sur la Droite divisée sont légions.
Là réside sans doute, pour celui que les militants désigneront fin 2016, le véritable danger. François Bayrou est toujours prêt, comme en 2012, à refaire battre Sarkozy. Le positionnement au centre droit, certes tactiquement judicieux d’Alain Juppé peut amener des pertes en ligne de report de voix à travers des postures que la Gauche ne renierait pas, mal comprises d’une partie de son électorat. Enfin, nul n’est en mesure de dire si les branches de l’arbre Le Pen ne monteront pas finalement jusqu’au ciel élyséen. Côté socialiste, on attend l’improbable conjonction miraculeuse qui, comme souvent par le passé, permettra jusqu’au bout d’y croire. Mais, dans ce cas désespéré, seule la foi du charbonnier a droit de cité.
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Un peu de sémantique…appuyée sur cette bible de la connaissance de notre langue, maternelle pour les uns et véhiculaire pour les autres, qu’est Le Petit Larousse:
-Doctrine : Ensemble des croyances, des opinions ou des principes d’une religion, d’une école littéraire, artistique ou philosophique, d’un système politique, économique. Quant au doctrinaire, il s’attache avec rigueur et intransigeance à une doctrine, à une opinion.
Stratégie : Art de coordonner des actions, de manœuvrer habilement pour atteindre un but.
Deux concepts que tout oppose : rigidité et intolérance d’une part, ouverture et capacité d’adaptation d’autre part.
La distinction opérée entre les deux postures à l’occasion du débat au Congrès sur les dispositions du schéma minier a été énoncée par Caroline Machoro-Reignier, élue indépendantiste de l’Union Calédonienne, dans son intervention sur ce dossier lourdement conflictuel au centre des préoccupations politiques depuis de nombreuses semaines.
Discuter d’une stratégie nickel permet de se donner les moyens d’aménagement rendus nécessaires par l’évolution du contexte. La doctrine, comme pour la clé de répartition inégalitaire des ressources entre les provinces, ne se remet pas en cause. Elle a vocation à graver dans le marbre, comme on aime à dire chez nous, les décisions prises à un moment donnée de notre Histoire que les évolutions de nombre de paramètres au fil du temps peuvent rendre obsolètes. Une nuance qui trace la ligne de rupture entre deux approches de l’organisation économique d’une société, de son substrat politique.
On touche là au fond du débat qui conditionnera, au-delà de la réponse à la question du référendum pour ou contre l’indépendance, le cadre dans lequel les Calédoniens seront appelés à vivre, après la sortie de l’Accord de Nouméa. Démonstration est faite que dans chaque camp, les divisions idéologiques sur ce thème restent profondes. Ce qui explique sans doute, pour partie, le désordre politique persistant dont souffre notre système institutionnel.
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Tempête sous un crâne…Cette dépression personnelle doit être vécue dans la souffrance par l’occupant du Bureau Ovale à Washington au fil des jours qui le rapproche de la fin de son mandat présidentiel.
Jamais Président élu n’avait inauguré sa mission sous de meilleurs auspices:le soutien électoral d’une large majorité d’Américains et le ravissement comblé de tous les bobos de la Terre, ceux qui tiennent en particulier en France, le discours de la pensée unique orchestrée par l’intransigeante police des esprits.Pensez donc : un black à la Maison Blanche! Enfin le nirvana pour tous les adeptes de la repentance, laudateurs au premier degré du « sanglot de l’homme blanc ».
Emportées par leur enthousiasme, les élites mondialisées prirent même le risque de lui décerner le Prix Nobel de la Paix dans les mois suivant son élection sans qu’il ait eu le temps de prendre la moindre mesure susceptible de lui valoir cette distinction.Un véritable chèque en blanc remis à un homme politique pas meilleur ni pire que la plupart de ses semblables.
Le désenchantement est à la mesure de l’illusion qui a dissimulé aux rêveurs angéliques que Barack Obama avant d’être ceci ou cela est surtout et Américain.A ce titre, son action politique à mille lieux des concepts fantasmés dans la bobosphère n’a eu qu’un seul objectif : la défense des intérêts américains au détriment, si nécessaire, de tous les autres.
Une contrainte lourde qui ne lui a pas permis de s’écarter fondamentalement de la ligne tracée par son prédécesseur, George W. Bush.Sa décision de maintenir in fine le contingent américain en Afghanistan malgré les promesses de retrait total en est le dernier avatar, sans oublier Guantanamo toujours en activité , l’exécution de Ben Laden et l’utilisation intensive des drones pour éliminer les chefs terroristes. Avec en fin de compte,le maintien des USA en état de conflit permanent, la relance d’une guerre froide que l’on croyait disparue après l’effondrement de l’URSS et le fiasco dramatique au Moyen- Orient. Bilan calamiteux aux antipodes des espoirs qu’il avait suscités.
Une fin de parcours difficile, pavée de frustrations et sans doute de regrets pour ce 44 éme Président des Etats-Unis d’Amérique, dans cette solitude annoncée qui marque les fins de règne.
L’Aigre Doux
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
Et n’oubliez pas de lire : Le Billet Amer édition spéciale sur les impôts et taxes en France car c’est du délire !
♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier :
L’Aigre Doux pour Observatoiredumensonge ou http://observatoiredumensonge.com
Pour tous les mots ou phrases qui sont suivis de ce signe © vous devez également citer le copyright ci-dessus défini.
Avertissement : Tous les commentaires sont de la responsabilité de leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de L’Observatoire du MENSONGE et le site se réserve le droit de ne pas publier un ou des commentaires sans avoir à justifier sa décision.
Evitez de mettre des liens car votre commentaire sera supprimé par le système.
♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Vous avez le droit de soutenir l’Observatoire du MENSONGE en devenant suiveur. C’est un service gratuit en plus…! Mode d’emploi cliquez ICI♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣
L’article du moment : Une cause anormale
Recevez gratuitement par mail les articles publiés chaque semaine avec
La Semaine du MENSONGE
Nom (obligatoire) Prénom(obligatoire) Email(obligatoire) J'accepte de recevoir par mail La Semaine du MENSONGE(obligatoire) Pays(obligatoire)♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Premier site d’opposition en France
Alors diffusons ! Soyons des acteurs concrets ! Que chacun renvoie cet article à au moins cinq personnes, qui le partageront ensuite. Ainsi ce que les médias nous refusent sera une bombe à retardement pour eux. Prenez quelques secondes de votre précieux temps et vous vous sentirez ensuite bien mieux et libérés.
Cela contribuera sûrement à ouvrir les yeux de nos propres gouvernants incapables d’agir et de faire quoique ce soit. Envoyez nos articles à vos élus parce qu’ils le VEAU bien…
N’oubliez pas pas que nous avons le pouvoir ultime avec notre bulletin de vote !