Crédit photo : Darwin Bell/FlickR
Je détiens quelque chose étrange dans mon placard à balais.
Les toiles d’araignée de ma paresse facilitent l’ouverture de la fenêtre de mes envies.
Au beau milieu d’une forêt de noyers, couvert de fougères et de feuilles de bruyère, se cachent mes secrets.
S’il existait une porte, elle est depuis longtemps condamnée comme votre aveuglement devant la nudité de mon âme morte.
Le terreau de mon amour: noir, humide, odorant, d’une grande beauté.
Mon pêcheur amoureux lui tend pour l’attirer de timides groseilles.
Ce secret de polichinelle, comme un accident, je le nourris sans cesse, tellement il est avide, je l’alimente de mes stances pour que jamais il ne se vide.
Je me sens riche devant cette chance d’héritage, je vois dans le miroir le reflet d’un jumeau qui me sourit.
Juste à côté, coule la rivière de mes émotions dont la source est si lointaine que je ne peux y accéder sans me sentir brûlante de fièvre.
Dans un froissement d’ailes, il me conduit du Paradis à l’Enfer, et j’en demande encore.