Il y a une dizaine d’années de ça, pour un numéro spécial du magazine Lire, Amélie Nothomb avait eu l’idée (géniale, comme souvent) d’un « questionnaire astérixien » ; à l’occasion de la sortie du 36e album des aventures du petit gaulois, j’ai soumis ce questionnaire à diverses personnes. Simples ou élaborées, voici leurs réponses…
Quel est votre album préféré et pour quelles raisons ?
Maëla Quéméneur (étudiante en espagnol) : Astérix et Cléopâtre ; c’est le premier que l’ai lu.
Hervé Beau (documentariste) : Le cadeau de César, parce que c’est le premier que j’ai lu.
Jonathan Hoesch (chroniqueur immondain) : Astérix chez les Bretons pour l’humour, la Bretagne historique et le parfait cliché de son époque.
Morgane Milin (chanteuse de la troupe de Putain de Renaud) : Tous sauf Le ciel lui tombe sur la tête.
Johanna Alanoix (chanteuse) : Le fils d’Astérix parce que je trouve qu’Astérix y est plus humanisé.
Frédéric Morgat (écrivain) : La Rose et le glaive : l’histoire me touche plus que les autres.
Jérôme Lambour (président du Graoully déchaîné) : Astérix et Cléopâtre, pour le dessin animé qui me rappelle des souvenirs d’enfance chez mes grands-parents.
Alain Jolivet (professeur de philosophie) : Astérix légionnaire, parce qu’on ne s’attend pas à trouver les personnages dans cette situation ; ou alors Astérix et le chaudron, où Astérix se voit une reprocher une faute qu’il n’a pas commise, c’est de la pure psychologie contemporaine. Il y aussi La Zizanie qui parle du vivre-ensemble et des problèmes qui peuvent surgir ou Le domaine des dieux où ce sont finalement les minoritaires qui gagnent…
Quand et comment avez-vous découvert Astérix ?
Maëla Quéméneur : À l’âge de huit ans, grâce aux albums se trouvant chez mes grands-parents ; j’ai tout de suite apprécié.
Hervé Beau : En fouillant dans le rayon bd de mes parents ; c’était entre Tintin et Blueberry.
Jonathan Hoesch : Chez ma marraine, quand j’étais mioche.
Morgane Milin : Petite, je sais plus comment.
Johanna Alanoix : Quand j’étais au collège, en achetant l’un des albums.
Frédéric Morgat : En découvrant l’album Les lauriers de Césars qu’avait mon frère dans sa bédéthèque, en 1986.
Jérôme Lambour : Ma mère travaillait dans une école et quand je l’accompagnais au travail le mercredi matin, je lisais les Astérix de la bibliothèque.
Alain Jolivet : Très tôt ; j’ai dû feuilleter les albums de mes oncles sans savoir lire vers 4-5 ans puis avoir mon premier album vers 6 ans.
Où sont rangés vos albums ?
Maëla Quéméneur : Dans la bibliothèque de mes parents.
Hervé Beau : J’ai tout vendu à part Astérix chez les Belges.
Jonathan Hoesch : À la médiathèque ; je n’en possède pas.
Morgane Milin : Dans la bibliothèque près de la télé.
Johanna Alanoix : Dans ma bibliothèque.
Frédéric Morgat : Dans des cartons, pour cause de déménagement !
Jérôme Lambour : En bas de ma bibliothèque, dans mon séjour, avec toutes les BD.
Quelle est votre réplique préférée ?
Maëla Quéméneur : « Par Toutatis ! »
Hervé Beau : « Waterzooï ! Waterzooï ! Waterzooï ! Morne plat ! »
Jonathan Hoesch : « Pour commencer à en faire un homme, on commence à lui donner des baffes ! »
Morgane Milin : « Par Toutatis ! »
Johanna Alanoix : « Ils sont fous, ces Romains ! »
Frédéric Morgat : « Par Toutatis ! », « Par Bélénos » et « Nous voulons obtenir le laisser-passer A38. »
Jérôme Lambour : « Ta vie ne tient qu’à un fil, Téléféric ! »
Jérôme Lambour : J’hésite entre « Orgies ! Orgies ! Nous coulons des Orgies ! », « Dans le lac avec des poids attachés aux pieds ! » ou « Vous aussi vous avez perdu votre bout de pain dans la fondue ? »
Quel est votre personnage préféré ?
Maëla Quéméneur : Astérix et Idéfix.
Hervé Beau : Panoramix, le sage.
Jonathan Hoesch : Les pirates.
Morgane Milin : Astérix et Obélix.
Johanna Alanoix : Obélix.
Frédéric Morgat : Idéfix, pour son côté écolo, Assurancetourix parce que c’est un artiste incompris et Obélix parce que, comme lui, je démarre facilement au quart de tour.
Jérôme Lambour : Obélix.
Alain Jolivet : Je n’ai pas de personnage préféré : même Astérix est un peu « vide »…
Qu’est-ce qui, dans votre vie, vous fait l’effet d’une potion magique ?
Maëla Quéméneur : La lecture ou le dessin.
Hervé Beau : Un steak.
Jonathan Hoesch : Le vin.
Morgane Milin : Les fleurs de Bach.
Johanna Alanoix : Être sur scène.
Frédéric Morgat : Mes ami(e)s et mes proches.
Jérôme Lambour : Un verre de vieux rhum ou une victoire du FC Metz.
Alain Jolivet : Les projets, qu’ils soient militants, créatifs ou professionnels, et les passions, que ce soit pour la justice, le fonctionnement de la cité, les arts, les sciences… Et les beaux paysages.
Si vous aviez la force d’Obélix, à qui aimeriez-vous donner des baffes ?
Maëla Quéméneur : Aux radins.
Hervé Beau : Y en a trop, ce serait un carnage.
Jonathan Hoesch : Aux chasseurs.
Morgane Milin : Aux méchants.
Johanna Alanoix : À tous ceux qui m’ont fait du mal.
Frédéric Morgat : À beaucoup trop de monde !
Jérôme Lambour : À Marine Le Pen.
Alain Jolivet : À tous ces cons d’extrême-droite qui, eux, ne se demandent pas s’ils doivent baffer mais le font !
Aujourd’hui, qui sont les irréductibles ?
Maëla Quéméneur : Ce seront toujours les irréductibles Gaulois.
Hervé Beau : Les Gallois ; ils parlent encore leur langue à moins de cent kilomètres de Londres…
Jonathan Hoesch : Les artistes qui n’ont rien à vendre.
Morgane Milin : Tous ceux qui osent se rebeller.
Johanna Alanoix : Personne n’est irréductible !
Frédéric Morgat : Les artistes qui continuent d’essayer de vivre de leur art.
Jérôme Lambour : Les progressistes.
Alain Jolivet : Olivier Besancenot.
À qui remettriez-vous le prix Falbala ?
Maëla Quéméneur : À ma mère.
Hervé Beau : À Charlize Theron.
Jonathan Hoesch : Au genre féminin, transgenre et LGBTQ.
Morgane Milin : Je sèche !
Johanna Alanoix : À ma mère.
Frédéric Morgat : À ma meilleure amie.
Jérôme Lambour : À Céline et Brigitte, deux copines.
Alain Jolivet : Falbala, c’est le stéréotype machiste de la femme « canon » mais aussi stupide, coquette et dispendieuse ; alors à Carla Bruni !
À qui remettriez-vous le prix Détritus ?
Maëla Quéméneur : À ma sœur.
Hervé Beau : À Nadine Morano.
Jonathan Hoesch : Au genre humain, même s’il est parfois charmant.
Morgane Milin : Je sèche aussi, trop d’options.
Johanna Alanoix : À tous ceux qui le méritent !
Frédéric Morgat : Aux xénophobes, plus particulièrement à une connaissance qui cherche à me pourrir depuis que nous ne sommes plus en bons termes.
Jérôme Lambour : À deux anciennes amies qui le valent bien.
Alain Jolivet : À Robert Ménard.
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